SLIT
Ode To Silence [ 2006 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 46.34
Style : Brutal Hardcore
  Infos :
  Contact label : http://www.anticulture.co.uk
  Contact groupe : http://www.slitnoise.com http://myspace.com/slitnoise
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  Chronique : 17 octobre 2006 , réalisée par APOCRYPHE
   
Pas de demi mesure avec ce groupe de brutal hardcore qui nous vient de la petite île de Malte ! En effet dés le premier titre de cet album Slit ne nous gratifie pas de la presque traditionnelle intro, mais entame directement les hostilités avec "Final Stance". Au vu de cette première chanson on s’aperçoit tout de suite que Slit va nous scotcher au plafond avec son métal tonitruant et efficace.

Cette impression se confirme par la suite. Les compos ont toutes leurs lots de riffs puissants et diversifiés, lorgnant par moment vers le thrash avec une rapidité hallucinante ou encore se rapprochant du death, faisant par belle à une rythmique digne de ce nom. D’ailleurs à l’instar des guitares, le batteur fait lui aussi honneur à la rapidité (que ça soit dans les breaks furieux qu’il nous assène tout le long de l’album) sans pour autant délaisser la puissance brute qui se dégage de chacune de ces parties. Non indéniablement, Slit a tout pour plaire, même un chanteur qui hurle dans un style HxC mais qui n’hésite pas à pousser quelques growls des plus appropriés sur les parties plus death.

Apres la petite interlude que constitue "Ode To Silence" (qui est également le titre de l’album) ou l’on entend une voix nous énonçant une tirade presque comme une prophétie : « Don’t you break the code of silence. A gentle voice whispers for violence. Initiate the new born rebel. "Another ghost on the side of the devil", nous voila prévenu pour entrer dans le titre suivent, "Omerta’", sans doute un des tout meilleurs de cet album, avec son petit refrain qui fait un clin d’œil au rock avec un riff plutôt atypique à ce que Slit nous a proposé jusqu'à présent. Et que dire de "White Shotgun" ? Elle aussi va à contre courant des chansons précédentes, beaucoup plus atmosphérique que les autres, laissant place aux émotions mais sans pour autant tomber dans le clame plat, et on est surpris par des sursauts de violence et de brutalité au cours des 5 minutes 30 de cette chanson. Personnellement je lui ai trouvé quelque chose de « Gojira » dans sa façon de faire de l’envoûtant avec des riffs pourtant brutaux.

Mais ce calme n’aura été que de courte durée puisque Slit réattaque dur avec « La Mano Nera », qui dans certains plans pourrait presque nous faire penser à du grindcore, surtout au niveau des blast beat du batteur qui décidément n’a pas fini de nous surprendre quand à son aisance dans se genre d’exercice de rapidité mais aussi de feeling.
Et on continue de voguer sur l’océan des différents styles de métal, avec cette fois ci un titre tout à fait dans la veine hardcore. On croirait même par moment avoir affaire à un groupe de HxC old shcool à la Hatebreed avec par exemple les cœurs hurlés s’apparentant à ce style.

Une chose est sure, le panel musical de Slit est impressionnant, empruntant à beaucoup de style, mais malgré tout, le groupe arrive à garder une unité ce qui fait que les compos, qui pourtant évoluent dans différents registres, s’enchaînent naturellement sans jamais nous choquer, mais plutôt provoquant chez nous des sourires amusés disants : « mais qu’est ce qui sont encore en train de nous faire ? » pour finir épaté par la maîtrise musicale du groupe. Et c’est comme pour me soutenir dans mes propos que retentissent les accorts rock/groovy de Catharsis, nous rappelant un certain Tool, et nous plongeant dans un univers parallèle où règne la plénitude.

Cet opus se termine sur "Il-Halfa", outro « expérimentale » ou slaps de basse se mélangent à différents samples vocaux et fini dans le souffle du vent sur une plaine désertique, signe que Slit a tout balayé sur son passage, nous laissant seul le regard hébété… Il ne reste plus qu’une seule chose à faire : Replay.







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