CHRONIQUES ALBUMS

Après un premier album…non, mauvais début, faites plutôt comme si le premier album d’Ufych Sormeer n’avait pas existé pour écouter avec des oreilles nouvelles et propres leur dernière réalisation « Crazy M.A.C », un album annoncé à grand renfort de promo comme le mutant galactique de la scène métal.

Ouaip ! et bien pour être barré, rien à dire le but est atteint, et cela fait plaisir de voir que dans la multitude de formations produisant du métal, certaines font le choix de se démarquer de part leur originalité créative. C’est donc le cas pour Ufych Sormeer…mais par où commencer et surtout comment décrire leur création assez…complexe ?
Commençons donc par la base musicale, qui reste celle d’un heavy métal, même d’un heavy métal très symphonique avec un chant rappelant celui de Thuatha de Danann ; pour la suite, et bien, les voix cybernétiques côtoient sans complexe les trompes et cœurs épiques (avec un coté Bal Sagoth assez prononcé), les sonorités électroniques et samples en tout genre pullulent et surgissent aux moment les plus inattendu (tiens,c’est pas un hennissement ça ?). Trop comparer Ufych Sormeer à d’autres formations serait donc une erreur car ces français mélangent, innovent dans l’attention évidente de se démarquer et d’acquérir une marque de fabrique personnelle. L’ambiance régnant sur l’album est en conséquence totalement délirante (vive 8. « Space cowboys » !)où tous les bruits, les voix (aigues, cyber, graves, death, parlées…) et les époques se mêlent joyeusement sur un rythme effréné, mais attention, en conservant toute fois une ligne directrice permettant aux compositions de ne pas trop « s’éparpiller », il n’est tout de même pas question ici de musique contemporaine ! Bon, même les plus ouverts d’esprit remarqueront parfois un aspect cacophonique produit par certains enchaînement pas toujours très accessibles…et même voulu, le coté « too much » semble à la longue un peu indigeste. Mais le but d’Ufych Sormeer n’est pas seulement celui de vouloir bousculer les façons de composer mais aussi celles d’écouter.

Cet aspect musical exubérant paraîtra parfois trop exagéré, mais cela restera le seul point négatif à mettre au compte de Crazy M.A.C, un album des plus réussis et originaux du moment et qui véhicule qui plus est une incroyable énergie positive de bonne humeur, conseillé à tous les dépressifs et à tous ceux pensant que le métal n’est plus capable d’innovation, mais qui sont encore de ceux là ?