MIRROR OF DECEPTION
Shards [ 2006 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 55.50
Style : Doom Metal
  Infos :
  Contact label : http://www.cyclone-empire.com
  Contact groupe : http://www.mirrorofdeception.de http://www.myspace.com/mirrorofdeception
  :: LIRE L'INTERVIEW ::
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
Pavillon 666 - metal rock webzine
TECHNIQUE
Pavillon 666 - metal rock webzine
PRODUCTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
EMOTION
Pavillon 666 - metal rock webzine
  Chronique : 09 octobre 2006 , réalisée par ORPHANAGE
   
Depuis ses débuts sur la scène Doom Metal en 1990, Mirror Of Deception est un fervent suiveur des grands noms du genre comme Cathedral, Pentagram et surtout Black Sabbath. Ce nouvel album sorti sur Cyclone Empire en est un nouveau témoignage, comprenez qu'il ne nous est pas spécialement utile…
"Shards" s'ouvre sur un "Haunted" riffé à l'ancienne, furieusement voire outrageusement 80's, avec de très fortes connotations Heavy – Black Sabbath n'est vraiment pas loin, on ne le dira jamais assez! Sur l'ensemble, la rythmique n'est bien évidemment pas très élevée, quoique puissante et imposante, jouant souvent la carte du mid-tempo (on n'a pas affaire à du très lent), servant de la meilleure manière un travail extrêmement gras et épais des guitares saturées. Les riffs sont classiques et d'une certaine froideur, accompagnant parfois des leads et autres solis de plus ou moins bon goût (très bons sur la fin de "Haunted", plus anecdotiques sur "Dead Pledge").

Finalement, sur la forme, on ne peut pas reprocher énormément aux compositions de "Shards". La production pourra paraître un peu sale, mais ce n'est pas réellement un problème puisque cela s'inscrit dans l'environnement musical et les influences du groupe, et les auditeurs potentiels sont sûrement habitués. En revanche, le chant n'est pas du tout à la hauteur (il ne s'agit ici qu'exclusivement de chant clair). Il manque cruellement de nuances et d'assurance, même de justesse sur certains passages – passable mais quelque peu gênant.
C'est sur le fond que l'album commet le plus de fautes : son extrême homogénéité ne lui rend absolument pas service et fait de lui un bloc indigeste de gros riffs Heavy/Doom manquant singulièrement de rebondissements – voire, sans rebondissements. Les compositions, tournant toutes autour des 6 minutes, sont bien trop inscrites dans la même veine pour permettre à l'auditeur de déceler des passages réellement marquants, ou d'aérer son ouïe (petite, mais alors tout petite exception pour le final de "Frozen Fortune" et la conclusion de l'album "Enigma"), ce qui a tendance à ennuyer. Par ailleurs, sur le plan émotionnel, le bilan n'est pas brillant. En dépit de la sincérité évidente avec laquelle ce Doom Metal est fait, l'enfermement dans les influences prive les titres de toute émotion et d'originalité : c'est assez fade, plat, sans relief, et c'est le plus gros défaut de "Shards".

Un nouvel album peu intéressant que les fans de Doom heavy qui sentent le cuir et le Black Sabbath pourraient quand même apprécier, mais qui n'est définitivement pas marquant.







AUTRES CHRONIQUES DU MEME GROUPE