THE HAUNTED The Dead Eye [ 2006 ] |
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Durée : 55.04 Style : Metalcore / Neo |
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Chronique : 07 octobre 2006 , réalisée par SAVINI | ||||
S’il y a bien un groupe dans lequel les thrasheurs de tous poils avaient placé beaucoup d’espoir, c’est bien The Haunted. Fondé sur les cendres encores chauds d’At The Gates, les frêres Björler avaient lancé ce projet avec un certain Peter Dolving au chant, ce dernier ayant quitté le groupe après le premier album pour rentrer au bercail sur leur avant dernier effort, le déjà bien critiqué rEVOLVEr. Cet album marquait en effet une certaine évolution pour The Haunted puisque le retour de Peter était accompagné d’un virage thrashcore indéniable. Avec cet album le groupe s’éloignait pas mal de leur « classique », à savoir leur deuxième album « Made Me Do It » avec Marco Aro au chant, qui avait posé les bases d’un thrash moderne mais respectueux des pères fondateurs que sont Slayer. Cet album, véritable boucherie légèrement linéaire mais ô combien efficace et sans faux-pas, définissait un nouveau standard en matière de thrash et d’aggression sonore. Et si ce thrash montrait déjà ses limites sur l’album suivant, One Kill Wonder, qui constituait ni plus ni moins qu’une redite du précédent en moins bien, on se doutait bien que le groupe avait besoin de se renouveller, au grand dam de ses fans les plus hardcore qui, eux, auraient bien aimé que le groupe leur ressorte des « Made Me Do It » à la pelle. Et autant dire les choses clairement, si vous avez déjà tiqué sur le précédent album, celui-là va vous achever et vous crucifier sur place. A ce niveau ce n’est même plus du thrashcore mais bien un croisement entre tout ce qu’il se fait de plus moderne (ou de pire selon le point de vue), à savoir du metalcore, de la NWOAHM et même du neo (les Deftones ne sont parfois pas très loin). Loin de moi l’idée de vouloir blamer Peter pour cette évolution mais certaines lignes de chant risquent de faire s’étouffer dans sa bière plus d’un thrasheur qui, par inadvertance, aurait pu croire que The Haunted faisait encore du thrash. Pas un seul morceau sur cet album sans chant clair, chant clair que certains qualifierons de hardcore mais qui est beaucoup plus typé neo en fait (beh oui, le chant hardcore à la base c’est quand même sensé être bien agressif) et une constance que l’on retrouve sur tous les disques de ce type qui sortent actuellement, et Dieu sait qu’ils sont nombreux, à savoir la traditionnelle alternance gros riff (la seule trace qui reste des vieux The Haunted, voir l’intro de The Flood) et chant plaintif, véritable torture pour tout metalleux qui se respecte. La palme revenant à ce niveau à The Drowning qui sera soit adoré soit abhorré selon les tolérances et les attentes des auditeurs. Non pas que le titre soit mauvais, loin s’en faut, il est même plutôt intéressant mais certains passages (la fin en fait) risquent de filer de l’urticulaire à plus d’un fan des débuts du groupe tant le chant est mélodique. Les tempos sont souvent lents, voire laborieux, et l’album repose surtout sur les ambiances qui ne sont pas forcément mauvaises ou mal amenées mais qui me laissent, à titre personnel, complètement de marbre. Et je ne serai je pense pas le seul. Bref, on aime ou on aime pas et, moi, je vous le donne en mille, je n’aime pas. Trop djeuns, trop mélodique, trop formaté pour pouvoir me toucher. La prod de Tue Madsen (Sick Of It All, Heaven Shall Burn) colle parfaitement au nouveau visage de The Haunted et correspond à n’en point douter aux attentes du groupe. Tout cela me laise quand même un sale arrière goût dans la bouche et cet album devra donc de préférence être écouté (légalement bien entendu !!!) avant d’être acheté. Par ailleurs si les premiers titres, dont le single The Medication, ne sont pas trop mauvais, l’album traine quand même pas mal en longueur et on a du mal à retenir certains morceaux de la seconde partie de l’album. On va encore dire que je suis passéiste parce que je regrette leurs débuts mais je préfère encore être à ma place qu’à celle de ceux qui encensent toujours les groupes une fois qu’ils sont devenus ultra-connus et qu’ils se sont mis à faire de la musique ultra-commerciale (vous connaissez l’histoire de l’œuf et de la poule ?). Reviens Marco, reviens !!! |
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