Voici la suite logique de la démo auto produite sortie en 2005. On retrouve chez cette formation, Julie Kiss, la chanteuse hongroise de Without Face et Lee Barrett (Extreme Noise Terror, Disgust).
L’ensemble est relativement technique et stylistiquement, le groupe se détache du Metal à chant féminin traditionnel popularisé par After Forever et consorts en s’approchant de la mise en forme alambiquée du Metal Progressif. Symphonique à souhait, grandiloquent dans ses structures, cet album possède la qualité d’être varié et de ne pas manquer d’imagination créative. Piano-bar "jazzy", breaks, accélérations soudaines, chœur théâtral, solis de guitare habile, arrangements limpides qui accréditent un certain talent pour la composition constituent les traits caractéristiques de cet album. Avec une cohérence forçant le respect, tous les éléments précités trouvent leurs accomplissements dans un univers où les différentes tendances se confondent intelligemment. Même si le timbre de la belle jeune fille ne s’envole pas vers les cieux de la magnificence, ce chant féminin remplit correctement la fonction d’animer les compositions. Mais voilà, tout au long de l’écoute de ce "Transcendental" on cherche la véritable émotion, celle qui, comme l’indique le nom de cet album, transcende. Difficile d’accès de par sa densité, "Transcendental" impressionne mais ne séduit pas. Globalement, rien d’infiniment jouissif et délectable, car en effet, les mélodies, refrains et autres transitions parviennent difficilement à caresser la sensibilité de l’auditeur.
On admettra un potentiel certain chez To-Mera, le travail et le soin apportés à ces huit titres méritent qu’on s’y attarde, ne serait-ce qu’un instant. Toutefois et je conclurais ainsi : une fois de plus, nous sommes face à un groupe méritant une popularité en adéquation avec la qualité de leur prestation discographique, c'est-à-dire limité.
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