CHRONIQUES ALBUMS

URGEHAL ... Groupe de black norvégien né en 1992 en pleines heures de gloires du style, et qui nous reviens avec leur nouvel album 2006 " Goatcraft Torment ", ce qui fait donc 5 album en 14 ans d'existence... Mais comptez également démos et autres splits cd pour agrémenter le tout. Voil� un groupe qui a su rester fidèle � ses racines et � ses idéologies black metal. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien qu'ils n'ont pas de site internet, et n'en font pas de tonnes sur leurs promos. Leur label ( de qualité pour le style ) propose d'ailleurs bien d'autres groupes de talent pour ne citer que Thunderbolt. Donc vous l'avez deviné, pas de place ici pour les trends !

On chausse la vieille cartouchière du grand père, on jette violement l'opus dans sa vieille chaîne hi-fi et on avale au passage une demi bouteille de tequila pour faire passer le tout. On secoue le tout , on pousse le volume � fond et... que ca fait du bien ! A vrai dire, pas de grosses surprises sur cet album, on n'est pas du tout déboussolé et c'est la suite logique d'albums précédents ( et indispensables ). Le son est propre ( qui a dit ' trop ' ? ) et les titres bien plus construits que sur des albums comme Arma christi par exemple. Le problème est : veut-on un son nickel, avec de la richesse aux compos, ou veut-on une âme aux titres ? Car sur des albums tels qu' Arma christi et surtout l'excellentissime Through Thick Fog Till Death , on avait matière � prendre notre pieds devant une bonne boisson alcoolisée, en tapant du pied et en pogotant � tout va. Or ici, et malgré un rythme peut-être plus soutenu qu'auparavant, il manque ce petit quelque chose... Peut-être que certains l'ont trouvé, moi je cherche encore.

L'album débute par un ' this is satanic black metal ' , histoire d'effrayer quelques jeunes trends qui se seraient trompés d'endroit. Puis la rythmique se met en branle et c'est vrai que ca fait mal, avec une basse qui fume et qui reste bien présente et des riffs aux guitares qui sont hallucinants. Certains passage deviennent plus calmes et on retrouve enfin le style caractéristique du groupe � savoir un black'n roll ultra efficace et très entraînant. Mais ces passages ne sont peut-être pas assez présents, et le coté 'massif ', énervé et répétitif de cet opus prendra vite le dessus.
Attention, que l'on ne s'y méprenne pas : c'est une excellente galette d' Urgehal qui vient de sortir du four, peut-être le plus abouti du groupe ( qui parlerai de " l'album de la maturité " ? ) , mais voil� , il manque un je-ne-sais-quoi qui m'a laissé un goût d'inachevé en bouche, nous n'étions pourtant pas loin de l'album parfait...