Deuxième album solo pour Andrea Haugen sous le patronyme de Nebelhexe ; L'autoproclamée sorcière pagan continue sa quête spirituelle et introspective � travers une musique qui s'éloigne de façon assez prononcée d'Hagalaz' Runedance et de ses racines folk. Malgré cette errance vers d'autres litanies, Andrea est une femme qui ne manque pas d'aptitude artistique et le prouve une fois de plus.
Le ton général de l'effort oscille entre une pop assez classique et un Rock Gothic � l'influence New Wave évidente. Proche de Tori Amos et Kate Bush, avec dans la voix, la chaleur celtique d'une Loreena Mckeenit, la dame module son chant avec classe et nous confie ses doutes et incertitudes sur l'existence. Même si l'addition de quelques guitares est perceptible ici et l� , on est loin de l'habituel Metal Gothic � chant féminin. La surenchère ne fait pas partie des motivations principales de Nebelhexe et il serait impertinent de le lui reprocher tant cette simplicité dans les propos paraît sincère et le résultat, séduisant. Les arrangements se veulent subtils et intelligemment agencés, rien n'est de trop, chaque phrasé trouve la place qui lui est dû, sans ne jamais occulter l'attraction principale qu'est le magnifique chant d'Andrea. Qualitativement, les titres sont d'excellente tenue et l'on se laisse emporter volontiers par ces mélopées d'une grande richesse émotionnelle.
Force est de conclure qu'Andrea a su négocier avec classe et talent l'après Hagalaz' Runedance, cet apparat Gothic Pop lui va � ravir et l'on ne peut qu'espérer de nombreuses suites � cet excellent "Essensual".
|