AYGGHON
Demi-Deuil (Melanargia Galathea) [ 2006 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 63.10
Style : Power Néocore
  Infos :
  Contact label : Http://www.listenable.com
  Contact groupe : Http://www.aygghon.com Http://www.myspace.com/aygghon
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 22 septembre 2006 , réalisée par
   
Aygghon m'a, au tout premier contact, surpris. Un visuel efficace, des critiques élogieuses, une expérience effective...Seulement voil� , j'ai vite déchanté. En effet, loin d'un mélange néo-death annoncé, on a plutôt � faire � une brutalisation d'un style power/néocore des plus classiques. C'est sûr que mettre Nile � côté d'Aygghon et chercher les influences Death va nous prendre un petit bout de temps...
Je pense que ce terme est apposé � la va-vite via la touche Gojirienne que ce groupe emprunte très (trop?) souvent dans ses compos. Certes, Gojira, c'est du Death, y'a pas � tortiller, et même si c'est loin d'être un exemple de ce qui se fait de plus classique dans le genre, je vous défie de me dire le contraire.

Cependant, Aygghon n'a rien de Death. Et l� où le bas blesse, c'est quand on lit de ce groupe qu'il est ' Massif, énorme, vibrant, cataclysmique ' . Forcément, c'est l'avis de Rock One, pas besoin d'en dire plus...Mais passons.
Outre le fait que ce groupe semble usurper une identité trop � la mode, qu'y a-t-il derrière ? Vous connaissez Eths ? Eh bien j'ai eu l'impression d'entendre Candice tout au long du skeud. Le phrasé est le même, l'intonation quasi-calquée, et le chant en français tout aussi inapproprié. C'est trop proche d'un Dagoba, et of course de Gojira. Impossible de ne pas faire le rapprochement, autant au niveau des contre-temps et des mid-tempo que de l'engagement (pseudo-)écologique des paroles. Si les landais parlent bien de mère Nature, Aygghon, eux, ne savent pas ne pas tomber dans le cliché. Cherchez les paroles je pense que ça vaut le détour. Et puis que dire du son ? Le Studio des Milans (Gojira, Pitbulls In The Nursery) nous offre ici une galette bien fade et très formatée. Le jeu est mou, linéaire, lourd par le son et non par l'attaque, et, comble de la honte quand on a des aînés si illustres, ultra-fatiguant. C'est simple, au bout de 10 minutes, j'en avais vraiment marre d'entendre la même chose tourner en boucle. Mais votre serviteur fera son boulot, quoi qu'il advienne, et c'est en serrant les dents que j'ai laissé tourner le CD jusqu'� la fin. Outre le fait que le style ne me convienne pas du tout, il n'est pas hypocrite de dire que tout cela n'est qu'une refonte sans intérêt de ce qui a déj� été fait et qui s'avère � la mode (dans le milieu Metal, c'est quand même outrageant que ce mot puisse exister...) sans pour autant quitter son objectivité.

Un petit tour d'horizon peut-être ? Dès qu' Angiospermes'le premier morceau débute, on a rien d'autre qu'une copie formelle d'Eths. Le son des guitares est le même, la voix idem, la batterie triggée � pleurer, et dès qu'une tentative de chant clair saturé est faite, ça fait friser les poils des bras. Les riffs se répètent tout le long, tournant chacun sur 3 � 4 notes, des power chords et basta...Le reste de l'album est comme ça. Pas un seul break reposant, variant, pas un seul silence trompeur, rien que des accords et des gammes basiques sans grand intérêt, du moins c'est mon avis. Comme je l'ai dit, c'est � la mode...Le deuxième morceau, ' La Terre Dolente' accueille Joe Duplantier (Gojira) en guest (comme c'est inattendu), mais tout ce qu'il fait, c'est crier en fond, sans que sa prestation soit mise vraiment en avant. C'est laisser la place � un ver de terre au détriment d'un Lion...' Saisons' et son ' Tout est basé sur les saisooooons' et son chant clair insupportable n'égale toutes fois pas ' Système H2O' et le sublime ' L'insouciance n'est paaaas une excuse en soiiiii, une excuse en soiiiii' .Vous l'aurez compris, c'est mièvre et fatiguant.

Pourtant, quelques passages seraient � garder et sont bien fichus, mais perdus dans tant d'inutilité, ils ne peuvent que passer inaperçus...J'aurai été bien déçu de cette soi-disante ' bombe ' métallistique. Un pétard mouillé, tout au plus...Désolé les gars, mais l'identité n'est pas une option, c'est une condition nécessaire pour vivre (tiens, ça aurait pû faire partie d'un morceau ça...)
Un 'Demi-Deuil' qui pour moi aura été total.







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