AHAB
The Call Of The Wretched Sea [ 2006 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine
Durée : 67'38
Style : Funeral Doom
  Infos :Side project de deux membres de Midnattsol
  Contact label : http://www.napalmrecords.com
  Contact groupe : http://ahab-doom.de http://www.myspace.com/ahabdoom
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 21 septembre 2006 , réalisée par ORPHANAGE
   
La très belle pochette annonce la couleur. D'accord, on va écouter du Doom, mais celui-ci sera étrange puisqu'il nous plongera dans un univers sombre aquatique! Influencée par la légende de Moby Dick, la baleine blanche de Herman Melville, la musique du groupe est un Funeral Doom étouffant et abyssal (c'est le cas de le dire) dans lequel, autant le dire tout de suite, il est bien difficile de pénétrer...faute d'avoir essayé!

Effectivement, on a beau multiplier les écoutes, l'univers des plus noires profondeurs sous-marines de Ahab est très difficile d'accès, voire un peu trop. Car les longues compositions de "The Call Of The Wretched Sea" ne semblent avoir de funéraire que sa dimension oppressante et ses atmosphères noires et brumeuses, puisque l'accroche mélodique et le potentiel émotionnel sont très réduits. Pas la peine d'espérer de sublimes passages ambiants avec des mélodies obsédantes � la Shape Of Despair, ni une lourdeur pleine de sincérité et de malaise � la Thergothon. Le gros défaut de l'album réside dans sa grande difficulté � susciter chez l'auditeur une attention certaine, où bien � l'accrocher avec un passage vraiment mis en relief. D'accord, certains breaks acoustiques sont très bien sentis, et les ch�?urs mortuaires � la fin de "The Sermon" sont vraiment magnifiques. Mais sur la globalité, tout cela est vraiment éprouvant, dans le sens négatif de la chose. Ici, on ne vient pas chercher sa dose de dépression avec plaisir, puisqu'on ne peut pas vraiment pénétrer dans quelque chose de solide. Les chansons se succèdent tels les chapitres d'un livre auquel on n'arrive pas � accrocher depuis le tout début.

Pourtant, la technique y est, et le potentiel du clavier est évident : celui-ci est relativement présent et rajoute une touche de mélodie bienvenue, mais est loin d'être idéalement exploité. Les riffs de guitare sont très monotones mais le six-cordiste semble pourtant être capable de bien faire. Quand � la batterie, elle est propre au funeral doom (mais attention, on n'est pas dans les sphères des expérimentations bruitistes de Stijn Von Cauter!). Le trio aurait pourtant pu se servir de son univers original pour composer de belles mélodies au clavier et donner � leurs titres un réel relief, des rebondissements plus puissants et une dynamique efficace, sans pour autant abandonner sa volonté de retranscrire le désespoir des grands fonds marins. Au lieu de cela, on a affaire � un Doom ennuyeux et monocorde souffrant de riffs et de claviers extrêmement plats. Par ailleurs, l'audace est minimale, en dépit de l'univers du groupe, et l'originalité n'est pas vraiment de la partie.

Bref, un album peu convaincant qui aurait réellement pu enrichir la scène Funeral Doom Ambient d'un excellent élément, aux côtés de Pantheist et Until Death Overtakes Me, entre autres. Mais la personnalité musicale non affirmée et les graves carences mélodiques et émotionnelles font de cet album une certaine déception.







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