GRAVEWORM As The Angels Reach The Beauty [ 1999 ] |
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Durée : 42.15 Style : Black/Dark Symphonique |
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Infos :Deuxième album du combo germano-italien de 1999 | ||||
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Interview : | ||||
ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 20 août 2006 , réalisée par ORPHANAGE | ||||
"As The Angels Reach The Beauty", dès le nom de l'album, la couleur est annoncée. On va avoir droit à du grandiose, du beau, du mélancolique, du délicat, et il n'en sera pas autrement…effectivement. Avec ce deuxième album succédant au plus confidentiel "When Daylight's Gone", le combo Italien Graveworm s'assure une place de choix sur la scène Metal, et on sait quel succès amplement mérité connaîtra la galette, véritable perle de tristesse possédant des vertus hautement bienfaitrices. Si les successeurs de "As The Angels Reach The Beauty" seront qualitativement moins convaincants, quoique satisfaisants, l'album en question ici demeurera l'un des tous meilleurs enregistrements jamais faits de ce que l'on pourrait appeler du Black Metal Symphonique. Il est évidemment très difficile de rester de marbre à l'écoute du premier titre "A Dreaming Beauty", longue complainte métallique orchestrale aux violons délicatement sanglotants et aux claviers atmosphériques irréprochables. Le groupe ne lésine pas sur les chœurs et les violoncelles ambiants, conférant aux compositions, et tout particulièrement celle-ci, de hautes vertus mélancoliques et parfaites pour s'évader. L'univers de Graveworm danse avec grâce et désespoir entre un monde de lumière et d'obscurité, où la beauté le dispute à la colère, et où les anges se lamentent en chorale. La durée des morceaux est variable, mais pas leur impact car ils possèdent tous un élément de démarcation et une trame mélodique bien distincte. La structure des morceaux n'est pas formatée, et il est pourtant indéniable qu'une grande efficacité se dégage de l'ensemble. Le très talentueux chanteur communique sa tristesse à l'aide de belles variations entre cris Black aigus et extatiques, et growls profonds et abyssaux. Les titres s'évadent dans plusieurs possibilités rythmiques, allant du lancinant presque doomesque (l'intro de "Portrait Of A Deadly Nightshade") à la course plus épique et grandiloquente (le très réussi "Behind The Curtain Of Darkness"). Graveworm donne clairement à sa mixture majoritairement Black une dimension Dark (qui peut rappeler parfois le premier album d'Agathodaimon) et aussi particulièrement Gothique. D'ailleurs, les morceaux que l'on pourrait qualifier de Dark Ambient sont là pour en témoigner : le sublime "Ceremonial Requiem" bénéficie de chœurs absolument sublimes et d'une mélodie à la cornemuse merveilleusement larmoyante. Quant à l'outro "Graveyard Of Angels", elle conclue l'album d'une manière particulière, avec ses violons quasiment bucoliques et signes d'une certaine résignation. Les qualités mélodiques et atmosphériques de "As The Angels Reach The Beauty" sont ainsi particulièrement aiguisées, et sa dimension sombre et symphonique fait de lui un album obsédant, que l'on pourrait qualifier sans mal de chef d'œuvre du genre. Seul petit défaut qui ne gâche pas le plaisir, fort heureusement, la production qui s'avère parfois un peut trop brumeuse, donnant au son un aspect assez épais et bouillonnant. Pas de souci cependant, hein! Difficile, donc, de dire du mal de ce deuxième essai de Graveworm tant celui-ci est important pour moi. Sûrement l'un des plus grands albums de Black Symphonique jamais crées, à la force évocatrice rare – des sirènes, des licornes, des châteaux perdus dans la forêt... Il plaira très certainement aux fans de Dimmu Borgir (période "Enthrone Darkness Triumphant") et éventuellement Agathodaimon (période "Blacken The Angel"). Sombre et épique, grandiose et raffiné, l'art de Graveworm est ici à son apogée, et il serait fort dommage de passer à côté d'un tel monument. |
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