« The Possibility And The Promise » nous présente douze morceaux d’un style que l’on pourrait caractériser de « pop / punk / rock / adolescent », la nouvelle vague musicale ultra populaire où tout un tas de prépubères remuent leurs cheveux mi-longs qui sentent bon l’amande douce et arborent fièrement un tee-shirt Green Day.
Le premier morceau, « Everything We Were Has Become What We Are », nous met déjà dans l’ambiance nerveuse du groupe et de son chanteur en mal d’amour (à lire, les paroles).
Tout d’abord la voix qui s’avère être plus que banale, extrêmement commune à d’autres telle que celle d’un chanteur de Sum 41, Blink 182 et j’en passe. Le chant présent sur tout l’album se montre sans grandes variations : même ton, même air (pratiquement) sur tous les morceaux. Au niveau des guitares, pas de techniques particulières, elles restent simples : enchaînements d’accords sans difficultés, utilisation d’arpèges parfois peu perceptibles et donc inutiles, on y prête pas toujours attention. La basse, elle, se contente d’être calquée sur les grattes et suit une structure linéaire et plate. Elle ne sert qu’à soutenir le rythme et la note des accords de façon impersonnelle et monotone. Aucune importance ne lui est donnée. La batterie quant à elle ne casse pas des briques non plus : répétitive, reste dans l’ombre des guitares (ce n’est que plus loin dans l’album qu’elle tente de s’en écarter pour acquérir une certaine indépendance et développer de la technique, mais ce ne sera qu’éphémère), des changements rythmiques loin d’être impressionants. On trouve à plusieurs reprises quelques riffs métals au niveau des grattes ou de la batterie parsemés par-ci par-là qui nous étonne : qu’est-ce que ça fout là ?!
Aucun morceau ne se détache vraiment des autres à part « For What It’s Worth » par la présence de violoncelle et violon qui le rend un tant soit peu original et qu’on apprécie car il nous enlève un peu cette impression de tourner en rond. Il en est de même pour la ballade romantique de l’album, « If I Fall », essentiellement au piano, qui écarte nos oreilles quelques minutes de l’ennui répétitif des autres pistes.
Le dernier morceau, « Can’t Hold Back », est sans doute le plus technique de l’album grâce à deux ou trois riffs guitaristiques beaucoup plus évolués que les autres et une utilisation de la double pédale plus présente et donc plus utile.
En résumé, un album prévisible de part le manque d’identité musical du groupe, un côté simpliste et très répétitif qui m’a donné envie d’éteindre mon baladeur au bout du quatrième morceau.
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