Originaire de L’Oregon, Ever We Fall appartient à la grande famille du rock indépendant (sic !), je préférerais avancer que ces jeunes gens pratiquent une musique rock teintée de punk et aux accents pop très prononcés. Une chose est certaine, les guitares, nullement agressives n’écorcheront pas vos sens.
Autant l’annoncer d’emblée, j’ai craint le pire, l’écoute des deux premiers titres dressait le décor de sonorités "mainstream", cela même me donnant nausée, étourdissement et qui provoque un rejet immédiat de l’objet sonore. Mercantilisation sans vergogne de l’art, je te hais et tu le sais ! Après donc un effort considérable, obligation contractuelle oblige, je pris la peine de réitérer l’approche afin d’éventuellement trouver à ce disque quelques passages plaisants ou autres attributs positifs.
Le bilan est celui-ci : Un album inégal ayant pour conséquence une appréciation sacrément contrastée. "Were Are But Human" présente de graves carences en émotion, certains titres pourraient résulter d’un gang bang géant et international où auraient copulé Blink 182 avec Avril Lavigne, Kyo et John Mascis.
Le principal responsable de cette affiliation douteuse est sans aucune hésitation possible, ce vocaliste, qui à peine sorti de la puberté, tente d’insuffler un semblant d’envergure à des compositions ayant pourtant le mérite d’être acceptables. Ce chant parlons-en, malgré aucune erreur de justesse, il s’avère tout simplement ignoble de par sa tessiture et pour ne rien arranger, dégouline de sentiments relatifs à ces questionnements d’un jeune adulte (Les filles sont-elles vraiment toutes vilaines ? Dois je quitter immédiatement le foyer familial après la fin des examens ? Est-ce pernicieux de vivre une existence si dissolue ?) . Comme je le disais précédemment, une certaine richesse musicale se dégage de certains titres ("Welcome to fhloston paradise", "No words to describe"), aucune raison pour autant d’en pleurer de bonheur ! Globalement je reste dubitatif quant au fossé séparant la qualité de plusieurs passages de la médiocrité la plus prévisible et absolue de certains mouvements ("Schoolyard crush").
Un album qui, si je ne m’abuse, semble être destiné à un public d’une certaine tranche d’age. D’autres, par le passé ont fait pire, mais est-ce une raison suffisante pour se satisfaire de ce "Were Are But Human" ?
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