BURNT UMBER Acoustic sessions [ 2024 ] |
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MCD-EP Durée : 26.00 Style : Rock acoustique |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 22 décembre 2024 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Je me rappelle avoir été vraiment emballé par le premier album des français de Burnt Umber « Petroleum » sorti il y a trois ans, que j’avais d’ailleurs chroniqué dans ces pages, un véritable coup de coeur pour moi. J’avais adoré leur son et leurs compositions qui mêlaient Metal US à une Brit pop énervée et mélodieuse, n’hésitant pas à piocher dans une facette un peu plus prog, voire post-rock. Voici en cette fin d’année leur EP « Acoustic Sessions » qui propose une relecture acoustique de cinq morceaux de ce même album et un inédit. On retrouve donc aux percussions J-War, principalement au cajun, Jérome Di Vitale à la basse, Mickaël Le Van à la guitare et Abby Singer au chant, toujours impressionnante de justesse et de puissance, qui me rappelle un peu le timbre de Linda Perry (Four Non Blondes) par moments. Lorsqu’on connaît les morceaux originaux, il est assez facile de se remettre dans le bain car les versions acoustiques leur sont assez fidèles. Si vous découvrez le groupe par ce EP, il vous faudra un peu de temps pour vous immerger dans cette musique, car les compos sont assez denses et riches et vous aurez tout le loisir d’explorer un peu plus ce monde unique et bienfaisant à chaque nouvelle écoute. Je ne vais pas vous mentir, outre les arrangements très épurés et finement arrangés, le point fort de ce disque est la voix phénoménale d’Abby, véritable virtuose des cordes vocales, les utilisant tantôt tout en douceur tantôt par une puissance extrême fascinante, d’une justesse implacable, engendrant de belles émotions chez l’auditeur. Nous avons de très beaux moments comme ce changement de tempo au milieu de « Rainy sunday », la voix furieuse qui chante et gronde dans « Drowning », transcendant presque l’originale ; mention spéciale pour « The Gap » avec une petite exploration vocale de la cinquième octave sur la fin, apanage des plus aiguës des soprane, impressionnante Abby jusqu’au bout, on pourrait trouver qu’elle utilise un peu trop ses capacités, mais elle possède assez de talent et de technique pour que sa voix ne soit jamais poussive et toujours passionnante, chapeau bas! On entend parfois une belle voix de tête survolant « Stolen pic », des mouvements harmoniques de guitares rythmiques assez singuliers et un petit solo acoustique bien senti. La basse électroacoustique n’est pas en reste et orne, que dis-je, embaume les six titres de groove et d’une certaine sensualité discrète. Quand au morceau inédit « Falling », j’attends avec impatience la version électrique cette fois et par le fait le prochain véritable album, car on sent dans ce très bon titre la continuité du voyage proposé par le groupe. On ne s’ennuie pas une seconde sur cette petite demi-heure de musique, je dis ça car j’ai souvent trouvé le temps long avec d’autres groupes qui proposaient une relecture acoustique de leur catalogue. Ici ce n’est pas le cas et on pénètre doucement dans leur intimité, délicate et maîtrisée, la passion transpire dans la musique des Burnt Umber et les voir en live se trouverait être pour moi une expérience enrichissante et assez introspective. Bravo, ce EP est une très belle réussite artistique. |
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