WIRE EDGE Salt Of The Earth [ 2024 ] |
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MCD-EP Durée : 24:00 Style : Heavy Prog |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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EMOTION |
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Chronique : 21 décembre 2024 , réalisée par Alex.V | ||||
Formation parisienne fondée en 2019, Wire Edge s’est fait remarquer dès l’année suivante avec son premier album, « Workhorse Empire », et le son à la fois heavy, cold et progressif qu’il proposait. Le combo fait cette année son retour, non pas avec un second album, mais avec un EP de quatre titres qui nous embarque tout de même pour près de vingt-cinq minutes de musique : « Salt Of The Earth ». Le disque s’ouvre sur la mystérieuse « Hollow Places » qui démarre lentement dans une ambiance inquiétante, baignée de sonorités industrielles, pour monter en tension jusqu’à finalement délivrer une mélodie à laquelle s’accrocher. En deux parties, la chanson se fait plus lumineuse lorsque les premiers arpèges de guitare, joliment soutenus au piano, cassent l’atmosphère sinistre instillée jusque-là. Les lignes vocales, chantées à deux voix, viennent ensuite cueillir l’auditeur pour une courte ballade, tout en émotion et d’une sensibilité artistique touchante : dans la simplicité, Wire Edge tape juste et nous plonge sans détour au cœur de son univers avec ce morceau, d’un peu moins de trois minutes, qui fait office d’élégante introduction à l’EP. L’enchaînement avec la chanson éponyme, tout comme le changement d’ambiance, est immédiat. « Salt Of The Earth » surgit avec le son progressif et appuyé que l’on connaît du groupe. Le travail sur les guitares, notamment, est impressionnant et le combo, sans jamais tomber dans le prétentieux, joue avec les structures qu’il fait et défait intelligemment pour conserver une cohérence certaine tout le long du titre malgré les difficultés imposées par le genre. L’explosive « Tower » ne fait pas dans la modération. Rapide et pêchue, son enthousiasme, toutefois parfaitement contrôlé, et son petit côté stoner rock prennent l’auditeur à toute vitesse et ne manqueront pas de lui arracher quelques mouvements de nuque ! La dernière pièce du disque, « Cities Of None », vient calmer le rythme et se fait plus oppressante et mélancolique avec sa longue introduction instrumentale. Très atmosphérique, le titre séduit par son ambiance torturée et presque horrifique. Alors que l’on pourrait croire qu’il touche à sa conclusion, le morceau surprend dans sa dernière minute avec un ultime coup d’éclat dans lequel la mélodie de « Hollow Places », sur fond de blast beats et dans une ardeur black metal divinement exécutée, revient mettre une dernière claque à l’auditeur transi que je suis. J’allais mettre au disque un 8/10, mais là, on touche au sublime ; c’est un coup de cœur ! Wire Edge signe avec ce « Salt Of The Earth » un retour sous les meilleurs auspices, laissant entrevoir un futur et un second album extrêmement prometteurs. Les compositions sont efficaces et intelligentes et le disque pensé avec finesse. Il convient également de souligner le travail de production dont jouit celui-ci, mené par Andrew Guillotin au studio « Hybreed Studios ». À suivre avec grande attention. |
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