TESUJI Mirage [ 2024 ] |
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CD Album Durée : 49.41 Style : Rock progressif |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
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Chronique : 25 novembre 2024 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Tesuji, signifiant littéralement coup tactique ou astuce dans le jeu de Go en japonais, est un groupe, ou plutôt un projet, en duo de rock progressif aux multiples influences. Constitué de Eddy Albert (guitares, chant, claviers, batterie) et de Julien Delacroix (Basse), les deux compères sortent leur vrai premier album après un premier EP datant déjà de 2010 ! Autant vous dire que l’attente valait largement la peine, au vu de la qualité de la galette ici présente. Nous avons droit à un néo-prog inspiré et mélodieux à souhait, peuplé d’influences discrètes comme Flower Kings, Spock’s Beard, Arena et lorgnant même vers un Pain of Salvation et les premiers Dream Theater sur certains riffs (le début de « The Game » aurait pu se trouver sur « When dream and day unite » des DT). Après avoir appréhendé la voix un peu spéciale d’Eddy, son timbre oscillant entre celui de Brian Molko de Placebo et quelques touches de James LaBrie sur les passages les plus calmes, laissez-vous plonger dans un univers dominé par les guitares acoustiques, (« Anecdote », « Mirage », « Little imp », « Rebirth »), les envolées de claviers vintage (« Anecdote », « The garden of Death »), tel un Wurlitzer par-ci, un Mellotron par-là, ce dernier instrument étant utilisé comme le faisait Tony Banks dans le vieux Genesis, non pas comme un seul accompagnement mais comme un instrument de mélodies et d’harmonies habillant les chansons de la plus onirique des manières. Certains morceaux se développent au fil des écoutes comme l’excellent « Cries from the deep », truffé de détails musicaux somptueux et d’ambiances prenantes. Malgré la forte propension à l’acoustique, un metal prog délicat se profile parfois, autant sur l’intro énergique de « The Game » que sur la power-ballad « Night Train » accueillant le talentueux Göran Edman au chant (Malmsteen, cry of dawn, Karmakanic…), et surtout « Into the sun » dont la présence de Marco Basile, frontman de DGM, est un énorme cadeau pour l’auditeur, le morceau prend une toute autre ampleur et le chanteur italien déverse tout son savoir-faire dans les émotions qu’il donne ici. Majestueux ! Parfois des instants nous surprennent de virtuosité, tel ce chorus de guitare flamboyant sur la fin de « Haunted dreams », Eddy se trouve être un très grand guitariste maniant aussi bien l’acoustique que l’électrique. La basse n’est pas en reste et si vous vous immergez totalement dans les chansons, vous réaliserez le boulot de groove que réalise Julien, son son de basse voluptueux et feutré danse littéralement au-dessus de l’ensemble et donne une ampleur impressionnante aux mélodies de son compère. Un peu le même genre de jeu que Chris Squire (Yes) parfois, ou que John Myung (Dream Theater) pour d’autres morceaux, Une osmose pareille, ça force le respect ! Nous avons même quelques lignes doucereuses chantées en français sur la belle ballade « Rebirth », le morceau de clôture, très sympa qui souligne encore la poésie de la musique ici déployée. Ce Mirage est un album doté d’une musique riche et intense, dont tous les détails se développent au fil des écoutes, à découvrir donc en plusieurs fois pour vous délecter de toutes ses subtilités. Un bijou de musique, où même si l’on sent souvent l’ombre de certains groupes déjà cités, les deux musiciens proposent un style unique et une identité forte et propre à leur univers. Deux splendides artistes complémentaires pour un album somptueux. L’un des albums de l’année, rien de moins ! |
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