JON ANDERSON & THE BAND GEEKS
True [ 2024 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 58.00
Style : Rock Progressif
  Infos :
  Contact label : http://www.frontiers.it
  Contact groupe : https://www.jonanderson.com
 
Pavillon 666 - metal rock webzine Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 17 octobre 2024 , réalisée par IvanJack25
   
Etant juste voué à rester un groupe live de reprises de Yes, l’ex-chanteur de Yes Jon Anderson a poussé l’envie d’enregistrer un album avec ses nouveaux comparses. Quand on écoute le résultat, on se dit que l’idée était lumineuse, car nous avons droit à un rock progressif de haute voltige, surfant sans rougir sur la vague des mythiques productions du passé et du présent. Le chanteur à la voix d’or, - certainement l’une des plus belles voix du rock prog -, nous délivre une pépite de musique et prouve qu’à l’aube de ses 80 ans, non content de ne pas vieillir vocalement, l’artiste a encore beaucoup de choses de qualité à proposer.

Les deux premiers morceaux, sortis comme single, se trouvent tels de vibrants hommages à l’ancien groupe e Jon, « True Messenger » nous rappelle irrémédiablement l’époque magique de Close to the edge et Fragile, tandis que « Shine on », non moins réussi mais un peu répétitif à mon goût, renifle l’époque Union à plein nez, à noter un travail d’orfèvre sur les harmonies de choeurs.

« Counties and Countries » rend les choses encore plus sérieuses, magnifiques, épiques, dix minutes qui passent sans problème ni aucun ennui, les mélodies de chant sont superbes, les arrangements de synthés recherchés et nous avons droit à deux beaux chorus de claviers, dont un à l’orgue Hammond des plus somptueux.

« Build me an ocean », quelle beauté sur ce début piano/chant, frissons assurés, chanson qui prouve un sacré travail de composition et qui s’avère être une belle ballade très mélodieuse, qui pourra vous tirer les larmes en vous plongeant dans le timbre angélique de Jon.

Après un « Still a friend » qui s’offre comme un bon classique du style, une autre ballade « Make it right » monte en puissance, aux accents très british, ornée d’un accordéon discret, le tempo bluesy et la voix toujours superbe d’émotion douce, tutoyant les cieux, sans oublier la partie prog instrumentale bienvenue au milieu, les choeurs enveloppant l’atmosphère finale en un gospel du plus bel effet… Mon dieu que c’est beau !!!

« Realization part two » surprend par cette ambiance très folk, jouée à la guitare douze cordes, supplantée de choeurs sonores et dynamiques, un orgue discret semblant murmurer à la basse de se lâcher et de virevolter, on sentirait presque une influence world music à la Peter Gabriel, titre étonnant.

Attention, voici le pavé épique de l’album, une démonstration de force et de talent, « Once upon a dream », second long titre de l’album (Seize minutes au compteur!), qu’on pensait à peine un peu plus pop au départ, alliant mouvements de voix avec cordes sirupeuses, mais qui en fait s’incruste parfaitement dans l’oeuvre décidément majestueuse de Jon. Nous sommes réellement en présence de plusieurs tendances, presque un mixage entre le très 80’s Changes (album 90125 de 1983) et le 70’s Long Distance Runaround (Fragile 1971), la basse rappelle vraiment le jeu de feu Chris Squire, claquant et légèrement saturé. Sans oublier une grande plage planante au milieu, tous claviers devant et chants aériens, me rappelant l’époque Relayer et même Tales from Topographic Oceans, voire « And you and I » dans Close to the edge.

On est en plein dans le rock prog qui a fait la gloire de Yes entre la fin des années 60 et le début des 90, quelle inspiration, quelle interprétation, bluffant de faire revivre à ce point une légende avec des compos nouvelles et tellement flamboyantes. Qui peut encore se targuer en 2024, avec les multiples sorties d’albums aussi intéressantes les unes des autres, de proposer des morceaux aussi longs sans lasser les sens, surprenant à chaque minute de musique… on peut les compter sur une main je pense, et si l’on compte la carrière du bonhomme, je pense qu’il tient le haut du podium.

« Thank God » clôt l’aventure tel un bel épilogue à ce qu’on peut nommer une belle leçon de musique, une œuvre d’art autant mystique que mélodieuse, menant la création à des sommets d’inspiration et à l’apogée d’un style qu’on croit trop souvent moribond et n’appartenant qu’au passé.

Une beau manifeste rock prog 70’s et 80’s, émotionnel, classieux, virtuose par moments, on réalise que ça joue sévère derrière Jon, les musiciens possèdent un fabuleux esprit de groupe et une maîtrise harmonique et mélodique sans pareille. Quand on voit ce que nous proposent les Yes vieillissants, presque grabataires, depuis ces dernières années, comparé à ce ‘True’ plein de jeunesse et de fougue, on peut se demander qui était vraiment l’âme du groupe pendant toutes ces décennies, mmh ???

Chapeau bas, Sir Anderson !

Line Up :
Jon Anderson : chant
Richie Castellano - Basse, Guitare, Claviers, Chant
Andy Ascolese - Batterie, percussions, claviers, chant
Andy Graziano - Guitare, Chant
Christopher Clark - Claviers
Robert Kipp - Orgue Hammond, chant
Ann Marie Nacchio - Voix supplémentaires







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