CHRONIQUES ALBUMS

Avec plus de 30 ans de carrière, les suédois de Trollhättan (proche Göteborg) enchaînent les sorties au rythme d’un album tout les trois ans. Ainsi, le 11 Octobre dernier, « Crown of Thorns » est paru chez le label californien Metal Blade Records.

THE CROWN, pré-nommé CROWN OF THORNS (couronne d’épines) de leurs débuts en 1993 jusqu’en 1998, réemploie son nom d’origine pour titrer leur nouvel album. Car en effet, l’heure est à la réunion, le quintet se reformant au complet grâce au retour de Marcus Sunesson après douze ans d’absence. Mikael Norén (batteur) et Mattias Rasmussen (basse) ayant rejoint le groupe en 2022, ces derniers compléteront la formation avec les membres fondateurs, Marko Tervonen (guitare) et Johan Lindstrand (chant).

Il est vrai que les deux précédents albums « Cobra Speed Venom » et « Royal Destroyer » avaient fait parler d’eux mais il n’en reste pas moins que cette dernière sortie semble évoquer une entente des musiciens qui révèle une ténacité et une furie maîtrisée depuis bien des années.
Le groupe avait créé pleinement leur identité avec « Cobra Speed Venom », l’album le plus abouti à mon sens. Les précédentes sorties semblaient très proches des formations connues de la scène de Göteborg comme At The Gates et In Flames.
Avec ce dernier opus, les suédois avouent sortir de leur zone de confort, et cela s’entend sur les multiples influences que chaque musicien aura su capter au fil de son parcours.

Le mix et mastering de « Crown of thorns » ont été réalisé par un fan de longue date et un musicien prolifique dans le milieu. En effet, Jonas Kjellgren (Black Lounge Studios) a collaboré avec de nombreux groupes tels que Immortal, Kampfar, Hypocrisy, Sabaton et tellement d’autres.

De nombreux titres restent en tête tant les riffs et soli de guitares sont puissants. L’ouverture « I hunt with the devil » particulièrement efficace grâce à ces nombreuses couleurs de cordes, « Howling at the warfield » et son mid-tempo mélodique, l’outro « Where nightmares belong » accompagnée de la chanteuse Elina, « Gone to hell » où comment construire un tube purement mélodique.
Les fûts ne sont pas en reste, bien que souvent prévisibles, les toms roulent et s’enchaînent provoquant un rendu véhément (« The Agitator », « Where nightmares belong »).
On notera cependant durant certains breaks l’apparition de guitares aux effets légèrement atmosphériques voire cinématiques. Ce ressenti propre au genre est exécuté avec brio.

Malgré le style bien établi des suédois et leur volonté de prouver aux fans qu’ils reviennent aux origines de leur son, il m’aura fallu plusieurs écoutes pour ce nouvel opus, cela afin de mieux m’imprégner de son essence. THE CROWN semble avoir rajouté une ligne sur leur passeport, comme si la propre identité du groupe laisserait place à des paramètres nouveaux puis indélébiles.
Marko Tervonen a récemment déclaré que « chaque groupe a besoin de faire un album éponyme à un moment donné ».


Lineup :
Mikael Norén : Batterie
Mattias Rasmussen : Basse
Johan Lindstrand : Voix
Marcus Sunesson : Guitare lead
Marko Tervonen : Guitare