ODA
Bloodstained [ 2024 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 42:22
Style : Psych Doom / Stoner
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : https://www.facebook.com/odabandfr/ https://odabandfr.bandcamp.com/
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 11 octobre 2024 , réalisée par Alex.V
   
Fondé en 2021 et originaire de Paris, Oda se définit comme un projet « Psych Doom ». L’univers du trio, composé de Cyril, Thomas et Emmanuel, se caractérise en effet par ses ambiances inquiétantes et lugubres, mais aussi mystérieuses, habillant l’œuvre du groupe d’un voile d’ésotérisme lui séant à merveille. La pochette sombre, voire cryptique de ce premier album parle d’elle-même et, avant même qu’il ne lance le disque, plonge l’auditeur dans le monde cauchemardesque né de l’esprit de ses concepteurs.

« Bloodstained » s’ouvre en beauté avec la ténébreuse « Children Of The Night », chanson rituelle du groupe pour débuter ses concerts, qui donne le ton du disque. Le morceau démarre directement après un accord de puissance qui laisse entendre toute la distorsion des guitares. Sans surprise, et pour le meilleur, c’est à un doom très noir et atmosphérique que nous avons affaire. La rythmique lourde et appuyée du titre créé un contraste intéressant avec la voix, langoureuse et semblant distante, dont l’impression d’éloignement renforce l’aspect fantomatique. Direct et percutant, il s’agit du morceau le plus court de l’album avec moins de quatre minutes. « Inquisitor » est un peu dans la même veine, tout en puissance et d’une lourdeur hypnotique que le tempo très retenu et la répétitivité des rythmes contribue à exacerber. La moitié des titres de l’album dépasse les sept minutes, « Zombi » en tête de liste. Ses onze minutes permettent un développement très progressif du morceau, dont l’inquiétante douceur de la longue introduction se voit soudainement brisée par la lourde saturation des guitares. L’efficacité des riffs happera sans mal l’auditeur et à l’instar de « Rabid Hole », le titre alterne avec brio passages de calme mélancolique et fulgurances de puissance, le jeu de batterie, tout en intensité, venant décupler le tranchant des guitares. Mention spéciale au morceau « Succubus » pour ses riffs imparables et son superbe solo ; mon petit favoris sur le disque !

Oda frappe un grand coup avec ce premier album. S’il s’adresse plutôt à un public de niche, le genre du disque pouvant s’avérer difficile à appréhender, « Bloodstained » est un voyage qui mérite d’être expérimenté et qui pourrait bien surprendre qui s’y laisserait entrainer. Les adeptes de doom et de stoner y trouveront quant à eux facilement leur compte et cette première offrande s’inscrira probablement pour eux comme une belle découverte, ainsi que comme la promesse qu’Oda est un groupe qu’il conviendra de suivre avec une grande attention.







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