LOFOFORA Coeur de Cible [ 2024 ] |
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CD Album Durée : 42.09 Style : Punk Metal |
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Chronique : 09 octobre 2024 , réalisée par Chart | ||||
Après 35 années d'existence en tant que groupe, a-t-on encore des choses à dire, la même énergie qu'au début, la même rage ? En principe, avec le temps, les esprits s'apaisent. Eh bien, LOFOFORA nous livre son onzième album, 5 ans après « Vanités », et accrochez-vous, car ça va faire du bruit ! On l'avait pressenti avec la sortie du clip de « La Machette » et la prestation au Hellfest 2024 : LOFOFORA est pleinement ancré dans l'actualité. Et puisque celle-ci est peu reluisante, il n'est pas étonnant de voir les plus clairvoyants vouloir riposter. LOFOFORA est furieux, comme à ses débuts ! Cela se traduit par des compositions servies par une production radicale, dominées par une basse saturée et puissante. Phil, véritable virtuose, continue de maîtriser son instrument comme peu d’autres. Aussi à l’aise en slap qu’au médiator, il nous gratifie une fois de plus de lignes d’une efficacité redoutable. Quant à Vincent, à la batterie, il ne cesse de gagner en puissance et en feeling. Une batterie comme celle-ci est plutôt rare. LOFOFORA a toujours occupé une place à part dans le paysage musical, et il fallait un batteur capable de diversité. Le groupe a su dénicher cette perle. Côté guitare, Daniel enchaîne les riffs avec précision, optant pour des compositions plus directes, en adéquation avec le ton de l’album. Sa finesse reste imparable. Les soli présents parlent d’eux-mêmes. Et puis, il y a Reuno. Il vaut probablement mieux éviter de le provoquer sur des sujets sensibles, car il est plus remonté que jamais. Ce n’est pas une nouveauté. Il fait partie de ces chanteurs engagés qui balancent des vérités crues, parfois douloureuses, mais libératrices. La musique est un Art, et c’est à ça qu’elle sert. Reuno demeure l'un des rares à chanter en français avec un placement aussi percutant qu'en anglais. Si parfois la langue française semble difficile à marier au style, ce n’est jamais un obstacle pour lui, bien au contraire. L'album commence fort avec « Apocalypse ». Le décor est planté. Forcément, l'entrée est un peu rude, mais l'époque ne manque pas de piquant non plus. Reuno, par sa voix, dresse un tableau frappant. Pas besoin d'en dire plus, tout est là. On enchaîne avec « La Distance », où l'esprit de Lemmy semble planer sur les punks de LOFOFORA. MOTÖRHEAD fusionne avec l’énergie brute d’un squat punk, et le résultat est explosif ! De la hargne, de la puissance, et un son massif accompagnant des paroles authentiques, voilà ce que ce titre nous offre. « Konstat 2024 » poursuit sur cette lancée, avant que « La Machette » ne fasse son apparition. Avec « Mea Culpa » de GOJIRA et Marina VIOTTI, ce morceau m’a marqué tout l’été. Son groove imparable et son clip déjanté ont laissé leur empreinte. C’est le genre de combinaison qui tombe à pic. « Les Deux » calme un peu le jeu. On se retrouve dans l’atmosphère d’un western revisité à la sauce classic rock, jusqu’à une belle explosion sonore. C’est un retour aux racines du rock, mais réactualisé à la manière de LOFOFORA. On revient à des bases plus classiques avec « A.D. Haine ». LOFOFORA montre ici un visage plus traditionnel, mais tout aussi vindicatif ! Encore une fois, une basse et une batterie solides comme le roc servent de socle à la guitare et au chant, qui apportent mélodies et nuances. Le résultat est un ensemble homogène et percutant. La machine ne ralentit pas, que ce soit avec « Espoir » ou le puissant « Le Temps ». Rien ne semble pouvoir stopper cette force. « Maladie Mortelle » est une déferlante de notes sur fond de metal, sans toutefois se laisser entièrement absorber par ce style. LOFOFORA reste fidèle à son identité singulière, entre deux mondes, et c'est ce qui lui permet de se démarquer. Pas de temps mort, pas de baisse de régime sur ce disque ! Il y a toujours un riff ou un morceau pour relancer le rouleau compresseur, à l’image de « Ouvrez Les Esprits ». Même « Laisse Pas Faire », un hommage aux débuts du groupe et à la vieille école, frappe par sa puissance ! Une conclusion qui nous ramène aux origines de LOFOFORA, version 2024, sans concessions. Cet album est un véritable bloc en fusion, indestructible et inébranlable. LOFOFORA prouve, une fois de plus, qu’il a encore de quoi surprendre. Rien ne semble pouvoir arrêter la machine. Pas de rouille à l’horizon, juste du neuf et une bonne dose de rage ! À ne manquer sous aucun prétexte ! |
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