SIMONE SIMONS
Vermillion [ 2024 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 47.00
Style : Metal progressif symphonique
  Infos :
  Contact label : https://www.nuclearblast.com
  Contact groupe : https://www.simonesimonsmusic.com/
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 03 octobre 2024 , réalisée par IvanJack25
   
J’annonce d’entrée : nous voilà en présence d’un des meilleurs albums de l’année, rien de moins, aussi foudroyant et épique que la couleur rouge sang du concept entier. En un mot : Flamboyant !
 
La sublime chanteuse d’Epica Simone Simons sort son premier album en solo, produit et accompagné par le maître d’œuvre d’Ayreon, Star One et autres projets musicaux tous plus excellents les uns des autres, Arjen Lucassen. Fruit de beaucoup d’années de composition et d’attente, la fabuleuse vocaliste prend ici son envol et semble se libérer enfin du joug de son groupe principal. Malgré la classe, le talent et la carrière d’Epica que je ne remets pas en cause mais dont je n’ai jamais vraiment apprécié la musique et l’univers, j’ai toujours trouvé que Simone était sous-employée dans ce groupe de metal symphonique, mêlant le plus beau lyrisme à l’extrême puissance métallique en un maelström un peu (beaucoup) pompeux. Peut-être est-ce le duo vocal qu’elle forme avec les growls de Mark Jansen qui me gêne, je ne sais pas trop, mais j’ai vraiment mieux apprécié ses interventions sur les albums d’Ayreon dans lesquels elle diffuse sa voix aux timbres multiples et appréciables. Jusqu’à ce jour présent, je trouve même qu’on la surestimait beaucoup trop, lui préférant largement des chanteuses comme Floor Jansen, Cristina Scabbia, Amy Lee, Jennifer Haben, Sharon den Adel, Anneke ou encore Tarja Turunen, pour n’en citer que quelques-unes.
 
Je comprends maintenant l’effet que la néerlandaise provoque au monde depuis tout ce temps, car son chant et son investissement artistique m’ont ému au plus haut point sur ce Vermillion, véritable œuvre d’art transcendante. Alors on ne va pas se mentir, musicalement plus proche d’Ayreon que d’Epica, les dix titres ici présents ne révolutionnent pas le genre, c’est un fait. En même temps, quand un mec comme Arjen vous propose de jouer et produire votre premier album solo, refuseriez-vous, sachant que ses influences vont à coup sûr ressortir sur vos morceaux ? Moi j’y vais les yeux fermés, sans réfléchir plus d’une seconde !
 
Musicalement toujours entre sonorités vintage, analogiques du point de vue des synthés et grosses guitares sous-accordées teintées de séquences électro modernes voire futuristes, le tout soutenu par une basse et des batteries métronomiques et explosives, cet album est un bijou d’inspiration et d’émotions du début à la fin. Les deux premiers titres « Aeterna » (quel morceau d’entrée !!!) et « In love we rust » (ah ce refrain magique !!!) nous plongent inévitablement dans l’univers d’Arjen, à grands coups de riffs graves et assassins, Simone se montre vocalement au sommet de son art, alliant gorge déployée et lyrisme du plus bel effet, tout cela renforcé par des chœurs grandiloquents d’une puissance somptueuse et écrasante.
 
La belle rousse s’allie le temps d’un « Cradle to the grave » à la voix d’un autre genre (et d’une autre couleur de cheveux) d’Alissa White-Gluz (Arch Enemy), elle aussi oscillant entre deux timbres, voix claire cristalline et growls, on réalise que le caractère lancinant du morceau sied à merveille aux deux vocalistes, en osmose du début à la fin de ce trop court morceau.
 
Sur « Fight or flight », titre un peu plus calme et atmosphérique, on reconnait également la patte d’Arjen, avec les lignes de chant et ses harmonies bien caractéristiques et ses chorus de guitares emblématiques, comme si ses doigts ne cessaient de glisser sur les cordes couvertes de satin. Ben Mathot présent sur les disques et les live d’Ayreon nous gratifie même d’un beau petit chorus de violon. Simone utilise son lyrisme avec une légèreté hallucinante et une maîtrise forçant le respect.
 
« Weight of the world » aborde un côté cyber-punk au début du morceau pour continuer sur des terrains un peu plus connus, lyriques et mélodieux à souhait. A noter que les textes sont scandés et chantés en alternance en hollandais, allemand et anglais.
 
Les sonorités doucereuses nous immergent dans un monde à la fois merveilleux et indécis sur « Vermillion dreams », comme si nous faisions partie d’un restant de l’humanité, tapi sous terre, en attendant des jours meilleurs à la surface de la planète, c’est en tout cas l’image que j’ai eu en écoutant ce fantastique morceau, magnifique d’émotion…
 
Sur « The core », le propos se fait plus furieux avec notamment la présence de l’acolyte d’Epica Mark Jansen au chant saturé. Nous restons tout de même dans une majesté prenante et nos sens se trouvent en perpétuel éveil, respirant la moindre onde sonore et émotionnelle, ravivant notre esprit et boostant notre imagination. « Dystopia » se trouve empreinte de repos, de sérénité, la voix lyrique de Simone nous emporte à nouveau au sein de couleurs vives et enchanteresses, les chœurs sont une fois de plus gargantuesques, pour ne plus jamais nous lâcher et nous emporte vers une éternité bienfaisante, un repos bienfaiteur…
 
Mais, comme une brèche dans l’espace-temps, nous voici replongés au cœur d’un univers métallique et futuriste avec ce « R .E.D. », distordu et doté d’une sensation de célérité irréelle, comme si nous flottions sur une onde sonore qui traverserait une partie du cosmos, un voyage unique et mémorable jusqu’à la fin des temps. Le voyage se termine d’une pureté sans équivoque, une communion entre piano (Joost van den Broek), violoncelle (Perttu Kivilaakso) et voix de velours et de cristal, provoquant des frissons de bonheur, de plaisir, à la limite de la plénitude de l’âme. La beauté dans son plus simple appareil, la lumière que tout esprit espère voir un jour, effaçant toute souffrance passée, tout mal-être vécu.
 
Beaucoup de guests sont présents pour les chœurs, (liste en fin d’article), qui je le répète restent somptueux, puissants et travaillés d’une main de maître tout au long de cette belle oeuvre…
 
Simone n’a pas sorti cet album solo juste pour faire un album solo et ajouter un disque de plus à sa carrière, c’est un véritable pas en avant et une réussite exemplaire, révélant ainsi son véritable potentiel, trop longtemps caché et jaillissant enfin au grand jour, pour notre plus grand bonheur. J’ai hâte de m’y replonger pour à nouveau trouver nombre de détails foisonnant dans ce vivier riches d’idées et de vie. Mon nouveau coup de cœur, sans hésitation, et j’espère bien le vôtre bientôt.
 
Line-up principal :
Simone Simons – Chants
Arjen Lucassen – Guitares, Synthés divers, programmation
 
Musiciens additionels :
Koen Herfst – Batterie
Rob van der Loo – Basse
 
Invités spéciaux :
Mark Jansen – Growls sur "The Core" et "R.E.D."
Alissa White-Gluz – Chant sur "Cradle to the Grave"
Joost van den Broek – Piano sur "Dark Night of the Soul"
Perttu Kivilaakso – Violoncelle sur on "Dark Night of the Soul"
John Jaycee Cuijpers – Choeurs sur "Aeterna"
Ben Mathot – Violon sur "Aeterna" et "Fight or Flight"
Jurriaan Westerveld – Violoncelle sur "In Love We Rust", "Cradle to the Grave", et "Vermillion Dreams"
 
Chœurs :
Coen Janssen
Mark Jansen
Isaac Delahaye
Ariën van Weesenbeek
Rob van der Loo
Simone Simons
Peter Kettenis
Monique Hooft
Lori Linstruth
Arjen Lucassen
Joost van den Broek
Jasper Erkens
Johan van Stratum







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