CHRONIQUES ALBUMS

Décidément, chassez un groupe grunge et il en revient un autre. A peine remis de la déception d’un autre groupe français de ce style, je découvre ce premier album des parisiens de Sex Shop Mushrooms (le nom fait déjà peur…) qui, après lecture de la biographie et du communiqué de presse (très bien faits et alléchants) aurait pu me faire changer d’avis sur le propos.

Mais tout le contraire est arrivé, rien des promesses écrites ne m’est apparu. Onze titres parfois c’est court, parfois c’est sans fin… On navigue entre des guitares mi-rock mi-garage sans âme ni technique aucune et une batterie cinglante mixée à la sauvage, tantôt trop forte, tantôt au fond du jardin, jusqu’à diffuser le charley et les cymbales plus sonores que grosse caisse et caisse claire. On ajoute à cela une basse inexistante et une voix qu’on a envie d’étrangler pour qu’elle s’arrête de vouloir copier Kurt Cobain (en moins bien, c’est dire !), que voulez-vous que je raconte après tout ça ?

Il est dit que le groupe a mixé et masterisé ses titres lui-même, mais c’était la chose A NE SURTOUT PAS FAIRE, même si comme ils le disent ils veulent gardent l’intégrité de leur son et de leurs propos, toujours faire appel à un pro pour la production, parce que là, tout est brouillon, mal produit, déstructuré, on se demande même si c’est vraiment masterisé, les pointes d’aigus des batteries et de la voix sont parfois à la limite de la saturation (sonore et auditive).

J’ai eu beau espérer jusqu’au dernier titre pour avoir un petit sursaut d’intérêt, une bonne surprise par-ci par-là, que nenni. J’avais hâte que ça se termine à chaque fin de morceau.

Si le but était de composer une musique bien crade, bien roots, faisant fi de toute mélodie et de structure un tant soit peu correcte, et tendant vers le punk révolté et révoltant, c’est réussi… mais très peu pour moi, je me suis déjà enfui et on ne m’y reprendra pas !