HARUN Reboot [ 2024 ] |
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CD Album Durée : 34.43 Style : Rock-metal à tendance indus et progressif |
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ORIGINALITE |
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Chronique : 23 août 2024 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Harun Demiraslan est un guitariste français officiant dans le groupe de death prog Trepalium depuis leurs débuts en 2001 jusqu'à cette année 2024, le groupe ayant mis fin à ses activités. En parallèle, il a monté en 2009 Step in fluid, pour une musique instrumentale progressive dans lequel officie l’excellent Florent Marcadet, ex-batteur de Klone. Aujourd’hui, il continue en solo avec ce deuxième album « Reboot ». J’avoue ma surprise à la première écoute car là où je m’attendais à entendre une musique complexe et sophistiquée, comme ce qu’il avait déjà sorti avec ces deux autres groupes et son premier album solo « In Motion », je me retrouve à apprécier une musique beaucoup plus minimaliste (ce n’est pas péjoratif), assez intimiste, typée rock électro et pop indus, par laquelle je me mets à penser que c’est comme cela que Depeche mode aurait pu sonner s’ils avaient utilisé beaucoup moins de synthés et les auraient remplacés par des guitares. On sent ce côté années 80 -90 ancrée dans la musique d’Harun, il en ressort même un côté gothique à la Paradise Lost, voire Type o negative, du moins sur les deux premiers morceaux, « Sleep » et « Get out ». Le guitariste a enregistré tous les instruments et s’est enfin essayé au chant, avec une grande réussite, j’aime beaucoup son timbre de voix dans un registre médium grave, mélodique et harmonieux. Il fait d’ailleurs des merveilles sur « Lost in the light », un petit côté atmosphérique comme Anathema savent bien le faire et il continue de m’embarquer dans son univers étonnant et passionnant. « Last days » et « Blinded » proposent un post-rock assez intense où l’ombre de Trepalium, voire de Klone n’est pas loin de l’inspiration décalée et sombre. Je ne peux pas citer toutes les influences musicales que je ressens tant elles sont nombreuses mais elles sont tellement bien digérées et transcendées qu’elles servent à merveille la musique d’Harun. « Release yourself » me fait penser à quelques moments barrés du Sex and Religion de Steve Vai et l’hyperactif Devin Townsend, alors que « Motionless » tend vers l’expérimental, avec ces rythmes de batterie alambiqués et ce chant paradoxalement planant et déstabilisant, à la limite du progressif moderne. On sursaute à l’écoute de « Almost dead » et son riff surf-rock, très énergique et vivifiant pour finir par une reprise « Shout » des Tears for fears. Exercice bien gonflé de reprendre un tube interplanétaire d’un des groupes les plus mondialement connus, il s’avère que l’essai est flamboyant, Harun a su garder intacte l’originale, - sa voix est d’ailleurs similaire à celle de Roland Orzabal, c’est à s’y méprendre -, tout en modernisant les sons, les choeurs et les atmosphères. Chapeau bas, l’artiste ! Un bien bel album que ce « Reboot », novateur, inspiré, doté d’un brin de folie bien amenée, d’une introspection sombre et raffinée, où les idées semblent avoir été contenues depuis longtemps, surgissant enfin du cerveau du maître d’œuvre, tranchant totalement avec ses précédentes productions, ajoutant une corde à son arc de musicien authentique et talentueux. https://youtu.be/MfSEVkkRmCg?si=PO7nCx3xZw_S7FXx |
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