CHRONIQUES ALBUMS

Toujours sous la houlette du guitariste Peter Scheithauer, Last Temptation nous livrent leur troisième album, pour une bonne dose de heavy-rock classique et énergique.
 
Avec le chanteur nouvellement arrivé Loup Malevil, le groupe semble avoir trouvé un nouveau souffle de vie et une stabilité dans les compos qui lorgnent fortement vers le hard US des années 80. Les morceaux tiennent la route sans problème et détiennent tout ce qu’il faut pour happer l’auditeur et l’embarquer dans son univers, en le faisant voyager dans une nostalgie bienfaitrice en secouant tout son corps de la tête aux pieds à l’envi.
 
Rien de nouveau concernant le style, on pense bien sûr aux héros qui bercèrent notre adolescence à l’époque (en tout cas la moitié de la mienne), Mötley Crüe en premier, voire un côté Sixx A.M. dans la façon de chanter de Loup, très détachée, et maîtrisant son sujet avec talent. Un côté Def Leppard se détache également, Van Halen n’est pas loin, dans les rythmiques surtout et un léger souffle de Quiet Riot peaufine le tout.
 
A noter la présence d’invités prestigieux et d’époque si je puis dire sur trois morceaux tels que Vinny Appice, Rudy Sarzo, Billy Sheehan et surtout Don Airey (Deep Purple) qui nous gratifie de ses sons d’orgue Hammond du plus bel effet vintage et organique. Mine de rien, cet instrument a le don de remplir un morceau et de rendre le propos plus étoffé.
Mention spéciale pour la reprise de « Born to be alive », tube disco interplanétaire de Patrick Hernandez, réarrangée avec goût et inspiration, munie d’un bon vieux solo de guitare, et où le chant de Loup fait à nouveau merveille. Très bon moment !

Cet album ravira les hardos de la première heure, contentera les plus frileux à ce style et fédérera peut-être de nouveaux fans parmi la génération actuelle, car Last Temptation représente un beau témoignage et un honorable héritage de cette époque bénie que j’ai eu la chance de vivre un peu.