L'ECLAT DU DECLIN
Le Hurlement des Sphères [ 2024 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 43.04
Style : Black metal prog
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : https://www.facebook.com/eclatdudeclin https://leclatdudclin.bandcamp.com/album/le-hurlement-des-sph-res?fbclid=iwy2xjawepi8llehrua2flbqixmqabhzlsvpwmoez0tfl8wlgnq5oivw4ah7zsupb2iiw23a_ggijfuh-anm1rqw_aem_2kix7b7jlvvatmvhekxlng
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 25 juillet 2024 , réalisée par TomHunter
   
L’ECLAT DU DECLIN

Le Hurlement des Sphères



L’Eclat du Déclin est un projet de black metal progressif fondé par le multi instrumentiste Julien Hovelaque. Si ce nom interpelle certains, c’est bien grâce à ses nombreux autres projets que sont Nuit Macabre, Wintermoon et antérieurement Ave Tenebrae, Maleficentia et Mater Tenebrarum.
Le guitariste, compositeur et arrangeur possède également son propre studio d’enregistrement ce qui lui confère pour ce troisième album une liberté incontestable dans l’écriture de son oeuvre.

Le titre de l’album fait référence à la théorie de « l’harmonie des sphères » des pythagoriciens, les penseurs et philosophes de l’Antiquité.
La musicalité de l’univers proviendrait du mouvement des astres, de la matière, ce qui créé alors une mathématique des sons par les nombres (Pythagore était un philosophe pour qui tout est relié au nombre).
Platon, Ciceron, avaient tour à tour élaboré des croquis théoriques représentant les éléments du cosmos formant une harmonie inhérente aux fréquences humaines. Cette fréquence, cette résonance des planètes et des étoiles ne serait pas si imperceptible à l’oreille humaine…

Le sujet proposé fera inévitablement penser à Deathspell Omega ou Blut Aus Nord, tandis que les compositions se dirigeront plutôt vers un black mélodique, progressif et mélancolique.
Le Hurlement des Sphères s’ouvre ainsi sur un synthétiseur et un chant black, accompagnés de blasts, d’une guitare éthérée et même de chants religieux. L’apparition d’une loop électronique et de riffs typés Opeth plongent immédiatement l’auditeur dans le cosmos. « Oracle entropique » donne le ton et la vitesse d’une énergie provenant d’une « étoile mourante », astre égaré ou voix du destin. Dès le premier titre, Julien offre un chant charismatique et diversifié dans les différentes techniques utilisées.

Le recours à la batterie programmée se marie très bien avec les guitares incisives et progressives.
L’ensemble de la composition de « Au sein des Panthéons » amène au questionnement sur l’avenir et plonge l’auditeur dans un état d’incertitude. Julien parvient cependant à nous relever avec des nappes de black très entrainantes, qui viendront entrecouper cette légère tourmente.
« L’appel de Mânes » ou des aïeux vivant dans l’au-delà, laisse entendre une force supérieure lointaine, décrite par des notes aiguës accompagnées de blasts de fûts faisant penser à un voyage furtif, une cavalcade spatiale effrénée. Les plages numérisées renforcent cet aspect.

Les sons électroniques sont également audibles à la batterie sur le titre suivant, rappelant des pas avançants dans un cosmos irrégulier et maléfique. L’auditeur passe ici par plusieurs émotions tant les accélérations et décélérations sont nombreuses. « Anemoia », ou la nostalgie pour une époque inconnue renvoie au parcours de Soi vers l’éternel : « voyager à travers l’éther ».
« Silhouette errante » recrée le mouvement humain grâce à une tourmente de blast beats vociférants et un chant hurlé résonnant du sommet d’une montagne, le tout accompagné de notes de guitares qui viennent encercler le protagoniste. Chaque instrument est superposé d’une façon bien spécifique afin de traverser l’espace et de déceler chaque son qui s’y trouve, dans le but également de parcourir l’âme et ses mouvements internes.
L’album se referme (déjà) sur une lumière cachée, de nouveau un astre éteint. « Lux Occulta » et ses sonorités progressives laisse place à une descente infinie. Seul le chant crié de Julien renvoie à une certaine hauteur dans la débâcle. Par ailleurs, une courte recherche sur le titre de ce prologue m’a fait découvrir le groupe polonais de black/avant-garde du même nom. Clin d’oeil ou pur hasard, le secret reste entier.

L’Eclat du déclin pousse son sujet à son paroxysme tant la finalité du propos rejoint une écriture minutieuse et subtile. Les parallèles entre la musique et la cosmogonie, entre les planètes et le destin font sens à tel point que les atmosphères que composent cet album nous plongent autant dans l’inconnu qu’au plus profond de nous-même.


Tracklist :

Oracle Entropique
Au Sein des Panthéons
L'Appel des Mânes
Anemoia
Silouhette Errante
Lux Occulta









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