CRYSTAL VIPER The silver key [ 2024 ] |
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CD Album Durée : 43.00 Style : Power-heavy metal |
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Infos : | ||||
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Chronique : 24 juillet 2024 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Cela fait quelques années que je suis plus ou moins de près les productions de ce groupe polonais qui sort régulièrement des albums de heavy metal depuis 2007, tous de belle facture, dotés d’une production très roots et d’un style influencé par les sonorités allemandes des années 80 (Running Wild, Accept, Grave Digger…) ainsi que de pochettes fabuleuses. J’avais chroniqué « Possession » en 2013, qui m’avait laissé un peu sur ma faim car on sentait un gros potentiel, mais caché par une interprétation musicale brute de décoffrage, manquant de finesse et de virtuosité. Nous sommes en 2024 et "The Silver Key" est déjà leur neuvième album. Toujours mené de front par la charismatique Marta Gabriel, chanteuse, bassiste et guitariste, et après une première écoute, l’ensemble reste assez conforme à ce que je pensais déjà du groupe il y a une dizaine d’années. Il y a quelques mois, j’avais découvert Marta dans un tout autre registre, notamment ses quelques reprises qu’elle poste sur les réseaux sociaux, comme la superbe version de « Shallow » (Lady Gaga, Bradley Cooper) en duo avec Todd Michael Hall ou encore sa magnifique cover piano-voix du non moins excellent « When the Crowds Are Gone » de Savatage. Elle donne des frissons et j’ai été agréablement surpris par le fait qu’elle module sa voix de manière plus mélodique et émotionnelle, ce qu’elle ne démontre pas vraiment dans son groupe. Alors j’ai rempilé, je me suis immergé plusieurs fois dans cet album et en ai enfin découvert toutes les subtilités, passées sous silence lors de la première audition. Après une introduction bizarrement étrangère à ce qui suit, "Return to Providence", très cosmique à la Star One de Arjen Lucassen, presque progressive – j’avoue que j’ai adoré cette mise en bouche ! – la furie est de mise avec « Fever of the Gods », musicalement proche d’un heavy thrash à la Testament, tout blast-beat dehors et vocalement en grande forme. S’ensuit « Old House in the Mist » qui se pose comme un tube power metal en puissance, doté de riffs de guitares énergiques, de chorus inspirés et d’un très bon refrain épique digne des meilleurs groupes du genre, Helloween et Primal Fear en première ligne. Le très bon « The Key is Lost », lent et heavy à souhait, me réconforte avec la voix de Marta, qui sait se faire douce autant que puissante, toute en mélodie et en finesse. « Heading Kadath » revient en terrain connu, un peu power, un peu épique, rapide et efficace, autant vocalement que musicalement, et dont les textes sont inspirés par la légende de l’horreur H.P. Lovecraft. Avec « Book of the Dead », on se croirait revenu dans les années bénies qui ont vu naître les premiers Helloween (« Walls of Jericho »), puis plus tard Gamma Ray (« Heading for Tomorrow »), avec cette combinaison de vitesse et de richesse harmonique indéniables, qui nous avaient tous tant enchantés à l’époque. Crystal Viper utilise beaucoup les fameux twin guitars que Maiden (ou Thin Lizzy avant eux) affectionnent tant et en ont fait également leur marque de fabrique. Je continue ma découverte avec le heavy « The Silver Key », qui a un petit côté Rainbow période Dio dans les riffs soutenus et les chœurs fournis du refrain. La ballade incontournable « Wayfaring Dreamer », toute en douceur, piano-voix, donne enfin ses lettres de noblesse à la voix impressionnante de Marta, n’hésitant pas à aller chercher des notes très aiguës, toutes en maîtrise et avec toujours plus d’émotion. Que de frissons ici… Le gros heavy épique revient de plus belle avec « Escape from Yaddith » et « Cosmic Forces Overtake », avec une nouvelle fois une section rythmique stable et très intéressante à suivre, ornée de guitares superbement en phase et cette voix qui n’en finit pas de me surprendre, sans laquelle le groupe ne serait pas ce qu’il est aujourd’hui. On termine déjà le voyage avec « Gods of Thunder of Wind and of Rain » – là, nous sommes en terrain Manowar, épique, glorieux, chœurs guerriers et du pur heavy metal traditionnel – avec une pointe de regret, car j’en aurais bien repris encore un peu. Pas grave, je m’en vais me le réécouter en étant certain que je découvrirai d’autres détails qui m’auraient encore échappé, vu la richesse des morceaux ici présents. Belle évolution durant toutes ces années, les Polonais n’ont pas à rougir devant leurs pères et s’en sortent avec les honneurs, présentant ici un très bon constat de ce qu’est le heavy metal en 2024, avec toutes les influences indéniables acquises depuis plus de quarante ans de ce style, mais actualisé au goût du jour et modernisé dans la manière de composer et dans l’interprétation maîtrisée et passionnante à écouter. Assurément l’un des meilleurs albums du style de l’année ! Line-up : Marta Gabriel – vocals, bass, guitars Andy Wave – guitars Giuseppe "Tiyris" Taormina – guitars Kuba Galwas – drums |
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