CHRONIQUES ALBUMS

Il est bon parfois, pour tout amateur et inconditionnel de metal extrême, de jeter une oreille (ou deux) sur les enregistrements de groupes précurseurs du style dans sa globalité. Alors aujourd’hui, je vous propose d'écouter avec moi le nouvel album de PENTAGRAM (Chile) intitulé « Eternal Life of Madness », paru le 26 avril dernier chez Listenable Records.

Mais tout d'abord, une petite présentation du groupe s’impose. Ce groupe, qui n'a pas défrayé la chronique en presque 40 ans d’existence, a été formé par Anton Reisenegger (Brujeria, Lock-Up), guitariste/chanteur, Juan Pablo Uribe (guitare), Juan Francisco Cueto (Criminal) à la basse et Juan Pablo Donoso (Sadism) à la batterie. Ils n'ont sorti au final que deux albums : le premier, « The Malefice », a vu le jour en 2013, et celui qui nous intéresse en cette année 2024. Leurs autres enregistrements se limitent à quelques démos au fil du temps.

Alors, si les premiers « méfaits » d'un Sodom, d'un Celtic Frost, d'un Possessed, d'un Venom et autre Sepultura vous manquent, vous allez apprécier au plus haut point les 11 titres du nouvel opus. En une petite heure d'enregistrement, ils vous replongent dans les balbutiements du death/thrash et plus si affinité.

En effet, si cet enregistrement de 2024 reste bien ancré dans un metal dit « old-school », la formation sud-américaine nous offre ici ou là, tout au long des 11 pistes d'« Eternal Life of Madness », des avancées bien de notre époque, notamment au niveau du son.

Avant d'appuyer sur la touche « play » de notre « mange-disques », il convient bien sûr d'apprécier l'artwork de couverture de l’album, dans une veine froide et lugubre provenant du même artiste que les précédentes sorties. Et puis le déluge « riffu » et inquiétant s’abat sur nous, dans nos cages à miel plus précisément. Ce ne sont alors que vocaux graveleux accompagnés par des envolées plus ou moins lourdes et frénétiques, des blasts incessants dans des atmosphères vénéneuses sur des rythmiques démoniaques.

À la fin de l’écoute, vous ne pourrez que remettre le couvert, car cette audition vous aura emmené sur les chemins torturés et scabreux d'un death/thrash d'anthologie sans concession qui vous aura détruit ce qu'il vous reste de neurones.

Nous souhaitons donc à Pentagram d’effectuer encore de beaux enregistrements à venir, si c'est dans ce style véritable et chaleureux, mais sans attendre encore dix années bien entendu. Amen !