VISIONS OF ATLANTIS Pirates II - Armada [ 2024 ] |
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CD Album Durée : 53:08 Style : Metal symphonique |
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Chronique : 12 juillet 2024 , réalisée par Alex.V | ||||
Bien que les thématiques abordées par Visions Of Atlantis aient toujours été centrées sur l’exploration des mers et les mystères historico-légendaires que celles-ci recèlent en leurs tréfonds, « Pirates », paru en 2022, a opéré un véritable tournant dans la carrière du groupe. En effet, grâce à un renouvellement totalement assumé de son univers visuel et au succès rencontré par le disque, l’album se place désormais comme le point de départ d’une toute nouvelle ère, bien partie pour durer, portée par une dynamique inédite qui semble avoir propulsé le groupe dans une dimension nouvelle. Poursuivant le périple entamé avec ce dernier, Visions Of Atlantis continue d’embrasser pleinement le thème de la piraterie à son âge d’or et revient cette année, toutes voiles dehors, avec sa suite : « Pirates II – Armada ». « To Those Who Choose To Fight » ouvre l’album et plonge doucement l’auditeur dans l’univers du groupe au son de la voix sublime de sa chanteuse Clémentine Delauney, simplement accompagnée de quelques arrangements orchestraux. Une introduction toute en douceur dont la beauté contraste joliment avec l’angoisse qu’elle instille, qui résonne comme une prière ; le calme avant la tempête, en quelque sorte, duquel émane la peur palpable de ceux qui embarquent dans un voyage dont ils ne savent s’ils reviendront ou non. C’est fort bien pensé, et l’album dans son ensemble semble avoir été conceptualisé à travers un prisme très cinématographique, par son storytelling et les orchestrations grandioses, signées Lukas Knoebl et Simon Edward, qui le composent. La transition avec « The Land Of The Free » est d’une fluidité parfaite et le tranchant du premier accord de puissance de la guitare permet la bascule vers le style power caractéristique de Visions Of Atlantis, magnifié par l’orchestre. Le morceau est efficace et Clémentine impressionne toujours par ses capacités vocales, jonglant habilement entre puissance et douceur. Le solo du guitariste Christian Douscha fait son effet, tout comme celui dans « Monsters », titre qui invite l’auditeur à affronter monstres et démons, non pas ceux peuplant les océans du monde de Visions Of Atlantis, mais bien ceux qui demeurent à l’intérieur de son esprit et qui se nourrissent de ses peurs et ses doutes ; un beau message, très bien porté par un superbe refrain. « Tonight I’m Alive », très dansante, invite quant à elle à faire la fête et à célébrer la vie, à la veille d’un futur semé de dangers et d’incertitudes. La chanson surprend et dénote avec ce que l’on s’attend à entendre sur un disque de metal symphonique, mais c’est une très bonne surprise ! Son rythme syncopé, indissociable de genres tels que la pop latino-américaine moderne ou le reggaeton, lui-même né dans les Caraïbes, sied parfaitement au morceau. De là à parler de « reggaeton symphonique », il n’y a qu’un pas (que je ne franchirai tout de même pas) tant le résultat de ce mélange improbable est réussi. La symbiose du couple vocal Clémentine Delauney / Michele Guaitoli, qui n’est depuis longtemps plus à démontrer, s’illustre particulièrement sur ce titre, sans conteste un des plus marquants du disque. La chanson-titre, « Armada », met particulièrement en exergue la face metal de Visions Of Atlantis. Véritable cri de ralliement à sa flotte, cet hymne fédérateur s’annonce comme un nouvel incontournable du groupe et promet de beaux moments en concert. « The Dead Of The Sea », merveille d’orchestration, évoque la fureur des combats en mer et semble pouvoir fonctionner en diptyque avec « Ashes To The Sea », qui lui succède, tel le calme qui revient une fois la tempête passée. « Hellfire » brille par son refrain totalement imparable et par la nouvelle démonstration vocale de Clémentine, qui a parfois un petit quelque chose de Tarja Turunen, si appréciable et séduisant. On retrouve d’ailleurs également un petit côté du Nightwish post-Imaginaerum sur le titre « Magic of the Night » avec sa touche celtique parfaitement intégrée. Le calme et la douceur reviennent avec la ballade « Underwater », tout bonnement sublime, qui pourrait figurer sans rougir à la fin de n’importe quelle super-production hollywoodienne centrée sur les pirates ; un instant de grâce qui aurait tout à fait pu conclure l’album, qui s’achèvera plutôt sur une note de puissance avec la superbe « Where The Sky And Ocean Blend ». Si « Pirates » marquait le début d’une nouvelle ère et d’un succès inédit pour Visions Of Atlantis, « Pirates II – Armada » le confirme de la plus belle des manières. Le nouveau style du groupe lui sied à merveille et l’on se réjouit de le voir pleinement s’épanouir sur cette ligne artistique, déjà réfléchie depuis un certain temps et désormais pleinement assumée ; pour le meilleur, c’est certain. Boucaniers et forbans, vous qui cherchez peut-être un équipage à intégrer, Visions Of Atlantis recrute, et son navire a plus que jamais le vent en poupe ! |
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