CHRONIQUES ALBUMS

Trois ans après « Final Days », les Allemands d’Orden Ogan reviennent cette année en force avec leur septième album ! Poursuivant l’histoire du personnage Alister Vale, « The Order of Fear » – « l’Ordre de la peur » en français – est presque un album éponyme, le nom « Orden Ogan » en étant également une traduction. À travers les onze titres qui composent ce nouveau disque, le groupe offre à ses auditeurs une nouvelle plongée dans son monde à mi-chemin entre science-fiction et fantastique, toujours au son du dark power metal qui le caractérise et dont il a le secret.

« Kings of the Underworld » ouvre l’album à toute allure et sans la moindre introduction. Ça joue vite et sans compromis, ce qui traduit et annonce en quelque sorte les intentions du groupe pour ce disque. Le refrain est épique à souhait et magnifié par ses chœurs, de l’Orden Ogan pur et dur et dans toute sa splendeur ; et ce n’est que le début. L’album compte en effet son lot d’hymnes, à commencer par la chanson titre, au refrain particulièrement efficace et fédérateur : un véritable cri de ralliement à « l’Ordre de la peur », et probablement un futur classique du groupe qui ne manquera pas de faire son effet en concert.

« Moon Fire » ne dévie pas de cette direction avec ses refrains tout aussi accrocheurs, aux paroles certes un peu pauvres, mais qui contribuent à un certain effet de style par la répétition qui fonctionne bien ; mention spéciale au solo dévastateur du titre. Toujours pour parler d’hymnes, « Conquest » se démarque et brille par son côté folk que les fans du genre apprécieront probablement très fortement. Le chanteur du groupe, Sebastian « Seeb » Levermann, a d’ailleurs déclaré que la chanson s’est avérée être l’une des meilleures qu’Orden Ogan ait jamais écrites, en ajoutant : « Elle sera l’une de mes préférées de tous les temps. Nous espérons que les gens l’aimeront autant que nous ! »

L’album, au milieu du déferlement de riffs et des refrains irrésistibles qu’il offre à l’auditeur, surprend avec la ballade « My Worst Enemy ». Un véritable moment de douceur, à la fois très sombre et poignant, qui invite à un voyage profondément introspectif. Le contraste avec les autres chansons du disque est fort, mais elle demeure tout aussi puissante, dans son registre, que des titres purement power metal ; elle n’usurpe ainsi aucunement sa place dans le disque.

« Anthem to the Darkside », qui s’ouvre sur une sublime orchestration, et « The Long Darkness » se démarquent par leur longueur et leur composition. Là où les autres morceaux de l’album sont plutôt très condensés et explosifs, ces derniers viennent casser ce format et offrent à l’album une superbe conclusion.

« The Order of Fear » est une très belle addition à la discographie d’Orden Ogan, qui poursuit son ascension et continue d’asseoir son statut de maître sur la scène power metal moderne.