CHRONIQUES ALBUMS

On dirait bien que les choses s’accélèrent pour Gatecreeper, ce groupe de death metal de l’Arizona aux nombreuses influences.
Sur la route, les Américains partagent l’affiche avec Cannibal Corpse, Dying Fetus ou plus récemment In Flames, ce qui donne au groupe l’occasion de se démarquer sur la scène américaine qui abonde de formations du genre.
Après avoir délivré deux pièces maitresses du style chez Relapse Records, Gatecreeper se paie le luxe de sortir sa dernière galette chez Nuclear Blast.


Dark Superstition ne cesse de mélanger les influences en naviguant entre la Suède et les Etats Unis.
Les riffs évocateurs du style sont déjà des références. The black curtain, Superstitious vision et A chilling Aura (forte influence des premiers Dismember) sont des titres tout à fait exploitables pour se défouler, alors à vos tablatures !
Un album qui a de la poigne et qui s’engage sur un univers cataclysmique mais plus mélodique que ses deux prédécesseurs.
Le growl death est toujours aussi présent et teinté de touches hardcore très bien dissimulées. La voix de Chase Mason (également parolier) se conforte dans une couleur de révolte hargneuse, faisant référence à un John Tardy (Obituary) ou même sur certains titres Mikael Stanne (Dark Tranquility).

L’oeuvre des Américains nous dévoile ici l’appartenance de ses musiciens à une sphère bien plus large que le death metal. En effet, chaque membre du groupe brossera (grâce à leurs autres formations) les esquisses des genres comme le hardcore, le heavy et le doom.
Le dernier titre « Tears fall from the sky » clôture d’ailleurs l’album sur une teinte plus doom et lancinante, la fin d’une apocalypse ayant décimé la terre et les êtres. Le groupe conserve ainsi ses origines.

On sent une maturité dans l’écriture de cet album, une recette bien élaborée qui a connu de nombreuses modifications avant d’arriver à exécution parfaite. Un album de plus qui restera dans l’histoire du Death Metal Old School, mais avec quelque chose en plus, un son modernisé grâce à la technique, une atmosphère s’inscrivant dans le style précurseur et une teinte édulcorée qui différencie Gatecreeper des ses aînés.
Il faudra patienter cet automne pour voir débouler le quintette en Europe, accompagné de 200 Stab Wounds et Enforced.

Tracklist :

1. Dead Star
2. Oblivion
3. The Black Curtain
4. Masterpiece of Chaos
5. Superstitious Vision
6. A Chilling Aura
7. Caught in the Treads
8. Flesh Habit
9. Mistaken For Dead
10. Tears Fall From The Sky