SIDILARSEN Que la lumière soit [ 2024 ] |
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CD Album Durée : 44.57 Style : METAL |
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Chronique : 30 mai 2024 , réalisée par Lau_Si | ||||
Cinq ans après le torrent "On va tous crever", Sidilarsen fait son retour avec leur nouvel opus "Que la lumière soit". Ouvrez les barrières ! Un aperçu avait été donné avec le titre accompagné d'un clip "on revient sur terre", un mois avant l'album complet. Celui-ci sonne comme un avis à la population, que le quintette est de retour, qu'ils plaisent ou déplaisent. Bien ancrés et avec ses valeurs. Cet album, qui, au démarrage, peut sembler plus paisible sur les compositions que son prédécesseur, ne laisse pas sur sa faim lorsqu'on se laisse illuminer par ses rayons. C'est avec le titre "Adelphité" que le groupe nous salue (hello, hello) ; un nom dont la définition rappelle la notion de fraternité et de sororité. Il semble conter la nécessité d'être solidaire face à l'adversité et aux difficultés qui peuvent se présenter sur notre chemin. Malgré le fait que l'on puisse se sentir seul et vide, hello, hello, ici l'Adelphité. Présent pour soi, pour ne pas se laisser tomber. Une première étape qui semble être un appel, à rester unis pour ne pas se laisser consumer. C'est le début d'un voyage, intense, au travers de textes qui se lient à des thématiques sociales et engagées. Ce que l'on ne peut pas enlever au quintette, c'est qu'ils ne cessent d'aiguiser leur plume pour nous offrir des opus au sens littéraire affûté. Une force pour le groupe, qui au delà de savoir nous emballer par les savoir faire de ses musiciens et par les deux voix de David Cancel et Benjamin Bury, qui les complètent, laisse se glisser jusqu'à nos oreilles des textes qui marquent les esprits et qui s'écoutent comme une histoire aux oreilles d'un enfant. Un beau clin d’œil sur l'enfance, notamment, avec "Luminaria" dans lequel nous pouvons entendre les éclats de voix d'un bambin. Comme pour nous rappeler que chaque naissance est un renouveau et un grand rayon lumineux qui éclairent les êtres qui l'entourent. Ce n'est pas sans plaisir que l'on peut tenter de déchiffrer le sens de chaque titre. Certains nous empoignent dès la première écoute, comme "le sang coule sur les fleurs" ou "Miroir Océan". Le premier, profond et déroutant, peut démontrer l'impact des rapports humains. Du conflit, de la haine, des guerres entre nous qui détruisent l'harmonie de notre société. Le combat perpétuel des êtres entre eux. Le deuxième s'attaque à un autre sujet, qui est aussi lié à nos positionnements environnementaux comme politiques. Deux titres qui peuvent être interprétés comme des satires, mais dont la beauté est indéniable. Mais, l'intriguant dans leur disque, c'est que ses travers peuvent être interprétés de multiple façons selon qui s'y intéresse. C'est un livre où l'on peut lire à travers les lignes. Dans ses mélodies, Sidilarsen mêle toujours l'électronique au metal, nous entraîne avec deux guitares (Benjamin Lartigue et Benjamin Bury) et une basse (Sylvain Sarrobert) qui résonnent. Il est inratable que le groupe donne du relief à la batterie, puissamment exécutée par Marvyn Palmeri, qui a su s'implanter et montrer sa technique pour cet art. Un membre qui est arrivé il n'y a pas si longtemps mais qui a fait du chemin. Chaque titre détient une introduction efficace, qui met dans une ambiance unique et qui laisse en haleine jusqu'au démarrage, aucun ne se ressemble. "Immuable" nous fait planer, il sonne comme une entracte dans un voyage dans l'espace. Un moment pour fermer les yeux. Se poser. Méditer. Avant de reprendre. Tic, tac, l'horloge nous berce et ça redémarre. Jusqu'au bout. Une formation qui reste solide sur ses appuis, fidèle à elle-même et qui nous embarque dans une nouvelle navette musicale agréable à l'écoute et surtout, passionnante pour les textes qui sont contés. |
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