CHRONIQUES ALBUMS

Amis de la douceur ordinaire, de la poésie grasse, des sonorités champêtres abrasives et de la joie de survie, voici rien que pour vous le premier « méfait » des Lyonnais de FUMIST, ce LP portant le nom de « Coaltar », parution 2024.

Formé à l'aide de membres de Hordur, La Hess, Civilian Thrower, Lovgun, RAN, Commando, ex-Overmars, ex-Karcavul répondant aux doux noms de la Mouliche (drums), Antipathie (guitare), le Commissaire (basse) et Cole Porteur (vocaux), ce « super-groupe », comme on dit communément, a entrepris de nous nettoyer les « cages à miel ». Et ce à l'aide de 14 titres (courts cela va de soi) pour une petite demi-heure d'écoute.

Alors, ça se révèle donc court mais intense, comme on dit dans ces cas-là. Le groupe vomit une certaine rage comme le faisaient les classiques Napalm Death, Nasum, Agathocles et autres Terrorizer et Brutal Truth. Mais Fumist le fait avec doigté dans un déluge décibélique ultra-rapide et bien pro (si, si). Ce quatuor nous balance des compositions fortes de leur expérience dans le style. C'est au final un mélange de power violence, death-grind, d-beat et autres joyeusetés virulentes et noisy, sans oublier à l'occasion des déviances thrashcore (Captain Flem) et doom (Outrage à l'Argent), par exemple. Le tout bien produit, avec en filigrane un certain humour noir décalé et vicieux sur les bords.

Bref, je vous recommande fortement l'écoute de ce « Coaltar », et plus si affinités, vous m'avez compris. C'est de la bonne, comme je le dis souvent quand la qualité et l'émotion saturée valent le coup !