CHRONIQUES ALBUMS

Direction le nord de la France à la rencontre du quatuor EKO, formé à la fin des années 2000. Le groupe sort deux EPs en 2010, « Miss Météo » et « Révoltés », puis en 2013, EKO prend son temps pour peaufiner sa musique et opère un changement de line-up en interne. Comprenez simplement que le guitariste et le chanteur décident d'échanger leurs rôles. Le groupe se lance alors dans un nouvel enregistrement qui donne en 2016 un mini-album, « Tout Ce Qu'on a ». 2024 marque le retour du groupe avec un nouvel album, « Déficit D'Humanité ».

Avec EKO, c'est le retour aux sources assuré. Les années 90 et leurs expérimentations liées à la montée en force de RAGE AGAINST THE MACHINE n'ont pas fini de faire des émules. 30 ans plus tard, la formule séduit encore et pour preuve. EKO nous livre 11 titres fortement inspirés, avec un groove puissant, une basse implacable, une guitare saturée et un chant en français qui flirte avec le rap. La formule est claire et simple. On assimile rapidement ce disque au premier album d'un NO ONE IS INNOCENT, sans oublier les débuts d'un MASS HYSTERIA ou encore de WATCHA. Les plus nostalgiques y trouveront leur compte à grand coup de « 1984 – Nouvelle Ère », « Dopamine », « Un Homme Cassé » ou encore « Misère Sexuelle ». Mais la nostalgie ne touche pas que les plus jeunes, quoique. Ceux-ci vont avoir la chance de découvrir un groupe qui allie comme rarement les gros riffs et la puissance du rap, le groove et les grosses guitares. Il y a de belles chances pour que cet album trouve son public en un rien de temps, car même ceux qui, comme LOFOFORA, se sont imposés avec ce style, ont depuis longtemps évolué en enrichissant leur panel musical.