LORDS OF BLACK Mechanics of predacity [ 2024 ] |
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CD Album Durée : 59.00 Style : Heavy-Metal |
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Chronique : 29 mars 2024 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Voici le sixième album des Espagnols Lords of Black, groupe formé initialement par le guitariste Tony Hernando et le chanteur Ronnie Romero. Les deux compères sont toujours en poste, et ici accompagnés de Daniel Criado (présent depuis 2017 à la basse) et de Johan Nunez (batteur depuis 2020). Naviguant toujours dans un heavy-metal de très belle facture, lorgnant vers l’épique et le progressif, ils nous proposent ici dix titres excellents, tous différents les uns des autres, dotés d’une production moderne, mettant bien en avant leur style très personnel et le talent de chaque artiste, le tout orné d’une somptueuse pochette superbement réalisée, avec des teintes peu communes et bienvenues pour un groupe de metal. Dès l’intro acoustique à l’ambiance très Queensrÿche époque Operation Mindcrime de « For what is owed to us », le prolifique Ronnie entre en scène. En effet, le chanteur ne cesse depuis quelques années de multiplier les groupes et les projets, avec une qualité constante et un travail considérable. Vous pouvez le retrouver avec The Ferrymen, le nouveau Rainbow, avec Michael Schenker, Vandenberg et depuis peu en solo, que j’ai chroniqué ici-même il y a peu… Un des meilleurs chanteurs de sa génération, rien de moins. Ronnie, malgré un timbre de voix écorché reconnaissable de suite, présente de multiples facettes en accord avec chacune des ambiances des morceaux très variés de cet album. On peut donc l’entendre rageur dans « Let the nightmare come » et « Let it burn », plus doux et conventionnel sur « Obsessions of the mind », puis assez ténébreux dans « I want the darkness to stop », lumineux sur « Can we be heroes again », mélodieux et flamboyant sur l’excellent « Crown of thorns », qui rappelle l’époque des grands albums de Dio (sa voix ressemble parfois à celle de l’autre Ronnie). Et que dire de l’épique « A world that’s departed », totalement différent du reste de l’album, très progressif dans l’intention car composé de plusieurs parties distinctes et si immersif, plus de dix minutes au compteur sans une seconde d’ennui, n’hésitant pas à poser des nappes de synthés pour un rendu plus aérien ; le chant est posé et les vocaux des refrains sont si beaux, coup de maître ! Nous avons également droit à un très bon heavy-speed avec « Born out of time », dont les meilleurs groupes actuels de power metal pourraient facilement s’influencer sans rougir. Musicalement, c’est très grand, très intéressant et sort un peu de l’ordinaire des productions actuelles. Le son et les ambiances me rappellent un peu les derniers albums en date de Symphorce (avec Andy B. Franck au chant puissant et hargneux), voire même les premiers Gamma Ray dans les riffs de guitares acérés et syncopés. Les soli de Tony sont somptueux, virtuoses et mélodieux en tout point, et les rythmiques, malgré les nombreux breaks, roulements alambiqués et autres circonvolutions, sont poignantes et métronomiques. Gros coup de cœur pour cet album, et vu que je connais mal ce groupe, je vais en profiter pour me plonger dans leurs précédents albums. Ce Mechanics of Predacity est vraiment une excellente découverte pour moi, et j’espère, pour la plupart d’entre vous, chers lecteurs mélomanes et avides de sensations nouvelles. En un mot, ruez-vous dessus ! |
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