CHRONIQUES ALBUMS

MADAME ROBERT, ce n'est ni Blanche-Neige ni Cendrillon, mais c'est l'un de ces groupes que l'on aime suivre. Ce n'est ni LOFOFORA ni PARABELLUM, c'est simplement MADAME ROBERT. En effet, tout le monde sait que MADAME ROBERT est une bande de potes dans laquelle on retrouve Reuno de LOFOFORA au chant, Stef ZEN, ex-PARABELLUM, à la basse, Julien LUTIS du HARVEST BLUES BAND à la guitare, Léa WORMS aux claviers que l'on retrouve aussi avec GAELLE BUSWELL ou NINA ATTAL, et enfin Fabien RAULT à la batterie de LITTLE ODETTA. Oui, il y a eu un petit changement depuis « Comme De Niro », Xa MESA (ex PARABELLUM) étant tranquillement en train de profiter de sa retraite au milieu des poules des champs de la Gascogne, et il a bien raison. Nouveau line-up, nouvel album, rien de mieux pour bien commencer cette année 2024.

Ce nouvel album comprend 10 nouveaux titres, une production impeccable, un joli packaging et Divina BOOM qui reprend la pose. On n'a plus qu'à se laisser porter et cela commence avec « Chez Madame Robert ». Le décor est planté, et le clip qui accompagne ce titre est bien à l'image du groupe : fun, décalé et sans prise de tête. Nous sommes dans un rock énergique rétro qui fait du bien aux oreilles et vous met la banane. Reuno a toujours eu ce côté crooner dans ses différents projets, mais forcément, ce n'est pas dans le metal qu'il peut l'exprimer au mieux. Ce projet met en lumière cette facette de l'artiste et complète son panel de chanteur. À ce sujet, « Presley » nous dévoile cette facette et la pousse à son paroxysme. Mais avant cela, on passe par l'autodérision et le second degré avec « Parisien » et la soul avec « À Ciel Ouvert ». Nous avons aussi droit à une petite touche funky avec « La Fille du Dr Jekyll ». On sent l'expérience et l'envie de liberté tout au long de ce disque, de sortir des sentiers battus. MADAME ROBERT maîtrise son sujet sur tous les tempos. « Toutarien » et « L'Effet Pervers » viennent relancer la machine avec une énergie presque 60's. On reste accroché par une bonne rythmique et un Stef ZEN qui continue de distiller des lignes de basse simples, efficaces et puissantes, donnant un groove implacable. Il suffit de se pencher sur « Irresponsable » ou « Les Dancefloors » pour s'en rendre compte. On conclut tout en finesse avec « Le Dimanche ». Bonne idée que de conclure un album plutôt festif sur un moment langoureux, un hymne à l'instant présent, pas du tout désagréable, bien au contraire.

Il y a une évolution non négligeable depuis « Comme De Niro ». En effet, si le premier album était une sorte de pavé lancé dans la mare, « C'est pas Blanche-Neige ni Cendrillon » pousse le bouchon un peu plus loin. L'écoute est des plus agréables, et on espère voir rapidement le groupe sur scène.