CHRONIQUES ALBUMS

BRUNO KARNEL est un one man band qui nous offre un post-rock de toute beauté, fortement influencé par la musique des années 70. Après plusieurs albums, il revient avec un nouvel album intitulé "Hic sunt dracones".

L'album s'ouvre avec "La grise, la triste, l'horrible", une chanson mélancolique mais empreinte de douceur. Ce qui frappe dès le début, c'est le timbre de voix de Bruno, une voix captivante. On est rapidement emporté dans son univers musical, à la fois sombre et magnifique. Les textes sont remarquablement travaillés. "Abscisses désordonnées" est dans la même veine, avec toujours cette voix envoûtante et prenante, cette guitare qui résonne avec douceur et poésie. On pourrait dire que Bruno est un vrai poète, doté d'une belle sensibilité. Cet album devrait figurer dans le patrimoine français, chaque touche, chaque note de guitare est une explosion de bonheur. La batterie s'accompagne dignement et nous plonge de plus en plus en profondeur avec les textes, c'est très bien mené. "Mare congelatum" (der wanderer) est une belle balade accompagnée au piano par Ricardo Da Silva, orchestrée avec finesse.

Ce qui est fascinant sur cet album, c'est la diversité des instruments utilisés, entre le violoncelle, le piano, les chœurs... Nous avons affaire à un grand album où la structure est admirablement bien amenée.

Cet album de BRUNO KARNEL est divinement magnifique. Il est sûrement l'album post-rock de l'année. Écoutez-le plusieurs fois avec attention et vous ne serez pas déçu.