PITCHOUTCHOULEX
Old Friends [ 2024 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine Vinyle
Durée : NC
Style : Rock
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : https://www.facebook.com/pitchoutchoulex
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 20 mars 2024 , réalisée par Chart
   
PITCHOUTCHOULEX, voici un nom pas très commun mais qui donne déjà le ton. En effet, le groupe formé en 2003 quelque part dans le Poitou s'est fait remarquer avec un rock instrumental expérimental et dissonant. Avec de tels arguments, pas forcément évident de se faire remarquer. Pourtant, PITCHOUTCHOULEX s'embarque dans une belle aventure qui les amène à sortir une poignée de démos et un album en 2009, « The Emperor Like the Special Food ». Et puis, les emplois du temps et les projets personnels amènent le groupe à prendre ses distances avec la scène et la musique d'une manière générale. Mais l'attente prend aujourd'hui fin avec le retour sur album et ce « Old Friends » qui en dit long sur ces retrouvailles.

Vous n'aimez pas les choses conventionnelles et vous avez bien raison. PITCHOUTCHOULEX est un esprit foutraque totalement libre et sans limite. Oui, mais pour que la sauce prenne, il faut les bons ingrédients. Pour cela, il y en a un qui est essentiel, c'est la production. L'album a été enregistré en une semaine au studio Retro Vox de Parme et mixé au Deviant Lab Studio par Thibault CHAUMONT. Il en résulte une production naturelle que j'affectionne particulièrement. Avec le temps, il y a des productions qui sont marquées dans le temps et d'autres pas du tout. Pourquoi tant d'artistes affectionnent-ils Rick RUBIN, même si travailler avec lui semble être une expérience complexe selon certains ? C'est parce que la production qui en résulte est un son naturel au possible et pourtant excessivement travaillé. Il n'y a qu'à écouter les productions les plus récentes de SLAYER pour s'en convaincre. Eh bien, avec PITCHOUTCHOULEX, c'est la même chose, à leur niveau. Le style du groupe est éparpillé, et le mieux est de donner à cet ensemble le son le plus naturel possible pour harmoniser le tout.

« Terrine Of Mouche » ouvre ce disque en donnant le ton. On oscille entre des riffs fusion à la RAGE AGAINST THE MACHINE avant de s'embarquer dans une ambiance tournée vers le post-rock. L'alliance incongrue des deux donne un morceau efficace, et même s'il semble décousu, tout se lie parfaitement sans aucune agressivité. Un chant punk façon Jello BIAFRA, et le résultat donne envie de secouer la tête. Et cette envie ne disparaît pas avec « Brain Pasta ». C'est certes dissonant et bizarrement foutu au niveau de la rythmique, mais cela fonctionne très bien, comme une boucle un peu folle qui vous amène vers des territoires un peu moins explorés. Le principal est que cela fonctionne, et cela fonctionne très bien ici, même sur un morceau encore un peu plus expérimental comme « Stain ». On se rend vite compte ici que le blues est à la base de tout, même des choses les moins conventionnelles. Les rythmiques de ce groupe sont, à mon avis, le point fort de leurs compositions. Le tempo et la structure sont particulièrement bien sentis. Et c'est aussi sur ce titre que le guitariste a un talent de soliste franchement pas dégueu. On se doutait bien que PITCHOUTCHOULEX avait quelque part des racines punk. On les découvre de manière totalement décomplexée avec « Unfold », direct, simple et efficace. Et puis, on a « Screech » qui vient taquiner l'auditeur avec une bonne dose de funk. Attention, grosse basse en slap en perspective et des riffs que INFECTIOUS GROOVES n'auraient pas reniés. Voilà un gros morceau que les musiciens expérimentés vont franchement apprécier. « Over The Rules » vient conclure ces 6 titres en s'affirmant encore un peu plus comme un groupe qui jouit totalement de sa liberté en balançant un excellent morceau de rock un peu plus traditionnel.

PITCHOUTCHOULEX est un électron libre, et cette liberté lui va particulièrement bien. Cet album est singulier, mais surtout rafraîchissant. Il devient de plus en plus complexe de se trouver une identité et le combo semble avoir trouvé la solution. Mais attention, cet album, ce n'est pas n'importe quoi, loin de là. Le travail de composition a dû être monstrueux, et l'interprétation est excellente. Oui, PITCHOUTCHOULEX méritait bien de trouver la lumière au fin fond du Poitou.







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