CHRONIQUES ALBUMS

Oh, mais qu’il est bon cet album ! Énergique, classieux, frais et vivifiant, bourré de riffs Heavy-Rock US bien envoyés, d’une pléiade de solos telle une ode aux gammes pentatoniques, de sons Hammond vintage du plus bel effet, tout cela chanté de voix de maître, assurée et inspirée au plus haut niveau.

Vous me direz, nous n’avons pas affaire à des lapins de trois jours non plus, car le duo Jack Russel (Great White) et Tracii Guns (LA Guns) tracent la route depuis les années 80 maintenant, plongeant dans le Blues-Rock et le heavy US jusqu’à l’immersion, pour notre plus grand bonheur et avec grand talent.

Alors ce nouveau projet ne déroge pas à la règle, le talent de guitariste et de compositeur de Tracii se mêle parfaitement à l’organe de Jack Russel, aussi unique qu’émotionnel, n’ayant rien perdu de sa superbe tout au long de ces décennies. Accompagnés des deux talentueux compatriotes de LA Guns Johnny Martin à la basse, Shane Fitzgibbon à la batterie et Alessandro Del Vecchio aux claviers que l’on ne présente plus, cette musique nous fait battre du pied et dodeliner de la tête sans discontinuer, et ce dès l’entrée sur le « Next in line », puis sur l’entraînant « Tell me why ». Les bons titres rock se succèdent, rapides ou mid-tempo, mention spéciale pour « Coming Down », « Where I belong », « For you », tous trois dotés d’ambiances rythmiques différentes, et la superbe ballade « Living a lie », poignante d’émotion grâce à la voix délicate et posée de sieur Russel.

Cette musique m’a vraiment mis la banane à chaque écoute et je me suis pris à rêver aux bons temps quand sortaient les vieux Mötley Crüe, les premiers Cinderella ou encore le Guns & Roses original, ce son typique de l’époque, qui sentait le pot d’échappement des motos, le cuir des perfectos et la fumée de cigarettes ou d'autres choses un peu plus rassérénantes. À lire, cela semble cliché mais c’est aussi pour cela qu’on aime le rock, les amis, non ? Nous adorons tout ce qui va avec, c’est un style de vie et ce Medusa nous fait revivre nos sensations de teenager avec un grand plaisir et un peu de nostalgie tout de même.

La musique des deux artistes aurait largement pu sonner datée voire obsolète, il n’en est rien et cela prouve que lorsque l’on est béni par les dieux de l’inspiration, l’âge et l’expérience ne sont un frein à aucune nouvelle œuvre. Une belle réussite bien Rock’n’roll !