CHRONIQUES ALBUMS

Vous aimez le thrash qui tache ? Eh bien, voici un groupe pour vous. Bien ancré dans sa Bretagne natale, ANTHARES a mis de côté les binious et a choisi les grosses guitares. Le groupe n'est pas né de la dernière pluie, puisque les plus anciens en auront entendu parler en cette merveilleuse année 1996, date à laquelle le groupe s'est formé pour nous livrer une première démo éponyme. Nous sommes 28 années plus tard et les Bretons nous reviennent avec un pur album de metal et un nouveau chanteur, Yann.

Le metal, c'est toujours mieux avec une grosse production et ANTHARES l'a bien compris. Le groupe s'inspire des meilleurs pour le son de son disque et on peut citer parmi les références SLAYER ou MACHINE HEAD. Bien évidemment, ces formations américaines étant ce qu'elles sont, on ne boudera pas leur parenté. Mais c'est aussi dans les compositions que cela se ressent. Le mouvement a été tellement puissant que son influence n'a pas fini de s'étendre, et c'est tant mieux. Ces 9 titres d'ANTHARES sont un condensé de ce qu'on fait de mieux dans ce style. C'est évidemment rapide et inspiré, même si certains riffs comme ceux de « Arise The War Cry » sont évidemment référencés. Cela n'empêche pas le groupe de maîtriser le style. On se laisse bien entendu prendre avec plaisir par cette déferlante qui ne vous lâche pas. « Burning Light » a quelque chose d'un autre style, celui de AMON AMARTH. Ce morceau se fait plus épique. Il y a quelque chose de viking dans ces mélodies. Pour des Bretons, cela me semble presque naturel de construire un titre épique. Cette terre de légendes a forcément de l'influence et incite peut-être certains à développer des aspects plus épiques dans leur musique. Les bons titres s'enchaînent et ne se ressemblent pas forcément. Il y a une touche hardcore dans le chant qui apporte une dimension supplémentaire, comme sur le titre « Day After », tandis que « Invaders From The Outer Space » se fait plus old school, plus rapide et plus direct. « Trance Thrash » lui donne le contraste en alourdissant l'ensemble et en redonnant une importance majeure aux mélodies. On compte encore sur de très bons morceaux comme « Lost », « Sinister Syrius » et « Pain ». La conclusion se fait sur « After The War », à la fois furieux et tout en contraste.

ANTHARES nous livre un album très bien maîtrisé que les anciens comme les plus jeunes sauront apprécier. Le travail sur cet album est conséquent et mérite d'être salué dignement.