Mais qu'est-ce qu'un WOARG ? Au début j'ai pensé que ça sortait d'un espèce de délire à la Warcraft, et pour être honnête je sais toujours pas ce que c'est...Toujours est-il que Fleshdoll semble aimer ce mot (8 titres dont 3 avec WOARG dans le titre). Et plutôt que de chercher ce que ça veut dire, on va se contenter d'écouter.
Alors on appuie sur PLAY et ça envoie direct avec « Birth Of The Bastich ». Les blasts furieux appuient d'un ton rageur le riff incisif de gratte, simple mais percutant. On perçoit vite une influence du côté de Cannibal Corpse, mais pour les passages lourds et l'ambiance malsaine seulement, car chez Fleshdoll c'est plus simple techniquement. Les passages en aller-retour sont plus de l'ordre de Deeds Of Flesh.
La voix se rapproche d'un Cephalic Carnage caverneux, et titille parfois le caverneux grindeux. Le découpage des riffs se fait facilement et la structure est percevable dès la première écoute.
C'est un Death coup-de-poing, qui ne s'embarasse pas de technicité outransière mais livre des riffs bien puissants et tranchants,et où le niveau est clairement au rendez-vous. « Blessed Be The Woarg » commence comme un bon Vile, et tout comme le reste de l'album, alterne rythmique lourde ultra-muted et passages rapides. La basse a un bon son, presque "aquatique" comme j'aime à le qualifier.
Mais Fleshdoll sait aussi faire du mélodique, pour preuve leur Midtro, que j'ai malheuresement trouvé trop court, car c'est un morceau superbe, qui prouve qu'ils peuvent jouer en guitare harmonisée et faire de très belles choses. Le répit n'aura pas duré longtemps et l'ambiance lourde et rythmée, limite Thrash parfois, de « Moshpit Crescendo » résonne.
Le reste de l'album est un concentré de très bons riffs, brutaux et toujours aussi tranchants et implacablement rythmés, se rapprochant de Carcass sur certains passages. La batterie toujours aussi carrée et puissante n'en finit pas de porter le tout à un grand niveau de furiosité.
En résumé on peut dire que Fleshdoll remplit son contrat et nul doute que vous deviendrez fans des Woargs ! On a là une belle preuve que l'UG Français peut être une belle réserve à talents. Le demi point fatidique au rang de « Coup de coeur » n'est pas attribué pour la simple et bonne raison que l'album est à mon goût trop court et aussi dû au fait que le dernier morceau « Frag Song » héberge un riff répété trop de fois, ce qui, en plus d'un outro dans le même morceau, mâche la densité du CD. Un autre morceau à la place aurait été préférable.
|