SECRET SPHERE
Blackened Heartbeat [ 2023 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 49.00
Style : Power metal
  Infos :
  Contact label : http://www.frontiers.it
  Contact groupe : https://www.secretsphere.it
 
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 17 décembre 2023 , réalisée par IvanJack25
   
Ouhhh les furieux ! Déjà plus de 20 ans que les Italiens de Secret Sphere nous déversent leur metal mélodique avec talent et allégresse. Ils enfoncent encore plus le clou avec ce dixième album et ces avancées dans presque toutes les ambiances métalliques, en restant toujours profondément ancrés dans leur style de prédilection : le Power Metal puissant, rapide et mélodique.

Ça joue sévère d’entrée, après une courte intro instrumentale « The Crossing Toll » très acoustique qui annonce déjà la déferlante qui suivra. On sent les doigts d’Aldo Lonobile, le guitariste, qui frétillent d’impatience pour envoyer du bois, et dès « J.’S Serenade », c’est parti pour un ouragan de riffs saccadés, de double grosse caisse et de chant ultra aigu qui s’immisce dans notre cerveau pour ne plus jamais nous quitter jusqu’à la dernière note de l’album.

Si je pouvais vous donner une idée de cet album, imaginez une fusion terrible entre la puissance d’un Judas Priest époque Painkiller, le plus rapide Metallium, et le côté plus mélodique d’un Powerwolf, enrobé d’arrangements symphoniques s’invitant parfois sur certaines ambiances.

Malgré la rapidité d’exécution de certains titres, les Italiens gardent un côté épique très intéressant, à l’instar de ce que savent très bien faire Rhapsody of Fire, comme sur « J.’S Serenade » et « Aura », munis de refrains grandiloquents qui restent de suite en tête. « Bloody Wednesday », doté d’un soupçon de Firewind dans l’ambiance, nous fait passer un bon moment à taper du pied comme des fous, comme pour nous prévenir que cette énergie, que dis-je, cette liesse métallique ne fait que commencer.

« Captive » surprend par son côté heavy pop, un peu Royal Hunt sur les bords, et comme rien ne se ressemble jamais vraiment chez Secret Sphere, les riffs thrash des couplets de « Dr Julius » nous prennent à la gorge, puis desserrent un peu le joug pour que nous puissions apprécier le chant plein d’émotion et versatile de Roberto, orné de chœurs masculins mélodiques, une fois encore épiques à souhait.

« Confession » est un monument, certainement le summum de l’album et un condensé de ce que le groupe est capable de faire de mieux. L’intro typée black-metal, à savoir blast-beat de folie, guitares et basses ultra-rapides et claviers orchestraux, nous rappellent les meilleurs moments d’un Cradle of Filth ou Dimmu Borgir. Ce motif revient en milieu et en fin de morceau, alternant avec les couplets et les refrains heavy mélodique, claviers bien en avant, passages excellents qu’on chante à tue-tête au bout de trois écoutes et que n’auraient pas reniés les Pretty Maids, par exemple. Ce morceau est hallucinant, il aurait pu être imbuvable, il est d’une fluidité incroyable !

Vous croyez vous reposer un peu le cerveau ? Que nenni, le groupe nous assène un « One Day I Will » speed metal à souhait, ajoutant parfois quelques chœurs lyriques incongrus à la première écoute mais finalement du plus bel effet.

Passons maintenant à « Anna », LA ballade de l’album. Dégustez bien ce répit mélodieux, il sera unique ! Magnifique atmosphère très douce, la guitare acoustique en osmose avec le piano, la voix de Roberto nous régalant d’émotions, laissant bien la place aux cordes lancinantes d’un violoncelle, le tout rythmé par un simple cajon et embelli de chœurs lointains. On plane en fermant les yeux, que ça fait du bien après toute cette densité de musique que nous venons de respirer.

Mais les Italiens n’en ont pas fini avec nos vieilles esgourdes et nous assènent un « Psycho Kid » furieux bien power metal, très Helloween première époque, voire Gamma Ray, ce qui n’est pas pour me déplaire et démontre ici toute la virtuosité dont le furieux batteur Marco Lazzarini est capable. À noter un très beau solo de guitare néoclassique impressionnant de fluidité de sieur Aldo Lonobile (Archon Angel), dont le talent de compositeur et d’interprète n’est plus à prouver aujourd’hui.

« Blackened Heartbeat » achève le propos d’une manière radicale, Roberto chantant comme s’il allait mourir demain entre la furie de Rob Halford et les suraigus de Ralph Scheepers, les musiciens s’adonnant corps et âme en un combat musical qui n’a rien à envier à tous les groupes établis que j’ai cités depuis le début de ma chronique, tant la maîtrise de leurs instruments est assurée et les influences parfaitement digérées. Rajoutons un feeling et une technique de malade jamais en compétition, vous avez un album exceptionnel et un gros coup de cœur pour moi. Décidément cette fin d’année est bourrée de magnificence musicale.

Mêlant avec brio beaucoup de styles de metal disséminés dans chaque morceau, proposant des refrains efficaces malgré leur technicité, laissant voir le niveau musical impressionnant de chacun des musiciens, tout cela avec un chanteur doté d’un organe à faire pâlir les meilleurs vocalistes hommes et femmes du moment, ce nouveau Secret Sphere est un bijou, une beauté artistique, une musique intelligente faisant passer les plans les plus complexes au rang d’ultra-accessibles pour les néophytes de ce style souvent poussif et rébarbatif. Bref, un chef-d’œuvre !!!

En combinant de manière magistrale de nombreux styles de metal disséminés dans chaque morceau, proposant des refrains efficaces malgré leur technicité, et dévoilant le niveau musical impressionnant de chacun des musiciens, le tout soutenu par la voix remarquable du chanteur, ce nouvel album de Secret Sphere est un bijou, une œuvre d'art, une démonstration de musique intelligente qui rend les plans les plus complexes accessibles même aux néophytes de ce style souvent exigeant et rebutant. En résumé, un véritable chef-d'œuvre !
 
 
Aldo Lonobile : Guitares
Andrea Buratto : Basse
Gabriele Ciaccia: Claviers
Marco Lazzarini: Batterie
Roberto Ramon Messina: Chant







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