EDGE OF FOREVER Ritual [ 2023 ] |
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CD Album Durée : 47.00 Style : Heavy Rock mélodique |
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ORIGINALITE |
TECHNIQUE |
PRODUCTION |
EMOTION |
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Chronique : 24 octobre 2023 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Alessandro Del Vecchio, étant un hyperactif forcené de la composition, multipliant les apparitions et les featurings dans de nombreux groupes et projets du label Frontiers, en général de grande qualité, revient aujourd’hui en tant que chanteur et claviériste avec son groupe Edge of Forever et leur sixième album, Ritual. J'avais vraiment beaucoup aimé le précédent « Seminole ». Ma chronique est d'ailleurs toujours en ligne sur Pavillon, mais nous ne sommes hélas pas au même niveau d'inspiration et d'interprétation. Pourtant, le propos est intéressant et toujours basé sur une histoire traitant du destin de deux jumeaux amérindiens que l'on sépare pour mieux les endoctriner dans un cadre religieux et leur faire oublier leur culture. Mais la musique ici proposée ne reflète en rien l'intérêt de l'histoire, et c'est bien dommage, car "Seminole" parlait déjà de ce sujet, de manière beaucoup plus passionnante. Peut-être aurait-il fallu plus de temps entre les deux disques, plus de nuances et de clarté sur les arrangements et la production. Toujours est-il que cet album est une grosse déception. Les morceaux s'enchaînent, mid-tempo, low-tempo, une ballade sympa « Love is the only answer », nous avons droit parfois à un peu de rapidité comme sur « Freeing my will », une succession de refrains sans âme, dont aucun ne rentre en tête, pourtant constitués d'un mur saturé de chœurs (mais pourquoi placer autant de couches de voix sur chaque chanson ?). Une production ultra-compressée qui ne reflète en rien le talent des musiciens qui pourtant existe bel et bien. Le compère du chanteur, Aldo Lonobile, reste indéniablement un très bon compositeur et guitariste (Archon Angel, Secret Sphere), mais ici la mayonnaise ne prend pas. Même la voix d'Alessandro sonne assez rigide et rocailleuse, loin du niveau de ses habituelles productions. J’ai désespérément attendu jusqu’au tout dernier pavé « Ritual », constitué de sept parties dont je pensais m’enivrer de suites mélodiques, épiques, voire progressives, c'est en tout cas ce qu’en général ce genre de morceaux en plusieurs parties promet... Les trois premiers titres semblent un peu plus énergiques et intéressants que les précédents, où l’on se délecte de très belles parties de claviers dans la Part III, des chants en canon constituent la Part IV, sans grande harmonie, disons-le. La Partie V sera le dernier morceau heavy de l'album, reprenant un thème d'une des parties précédentes, toujours saturées de chœurs froids et omniprésents, avant de laisser place à la Partie VI, toute en finesse, piano-chant, pour finir étrangement avec la Partie VII sur des incantations à mille lieues de voix amérindiennes. Je n'ai en fait pas trop compris le sens de cette suite « Ritual » où l’on ne se trouve en aucun cas dépaysé par rapport aux titres du début. Je pense que l'année séparant la sortie de "Seminole" et ce "Ritual" a été trop courte. Le temps est parfois l'allié des musiciens, et il aurait mieux valu peaufiner un peu plus les chansons et ne pas se précipiter pour sortir cet opus si tôt. Attention, cet album est loin d'être mauvais, mais il souffre simplement d'un cruel manque d'originalité et de prise de risque. Je me répète, mais cette production mécanique et sans aucune dynamique me gêne au plus haut point. Que voulez-vous, j'aime bien entendre la différence entre une caisse claire et une grosse caisse, c'est peut-être mon côté vieux jeu... Les fans adoreront, moi je reste sur ma faim… |
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