CHRONIQUES ALBUMS

..." I fuck you Maria, I fuck you Jesus Christ "... Séchez vos larmes chers metalleux, car NIRNAETH vous apporte la bonne parole à travers ce premier opus qui fleure bon les ténèbres et le blasphème. Je dois vous avertir de suite, ce quatuor nordiste m'a carrément impressionné. Je m'étais résigné à me dire que le black en France était plus ou moins à la traîne, amorçant même un léger déclin, et bien que les adeptes de ce style ce rassurent, c'était sans compter sur NIRNAETH !

Dès l'insertion de la galette dans le lecteur, on reçoit une claque en pleine face. Leur titre Nirnaeth Arnoediad vous prend littéralement aux tripes, et pas d'échappatoires possible. On reste happé par l'intensité qui se dégage de ce titre ( et des autres d'ailleurs ). Ca blaste sec niveau batterie, la guitare fait un travail monstre - je me demande comment le sieur Mutill ne s'est pas encore fait une déchirure au poignet. La basse n'est pas en reste, quand au chanteur Zigouille...c'est purement excellent ! Enfin une voix digne de ce nom et digne du black metal ! Malsaine, profonde, haineuse, rageuse, prenez tous les adjectifs de votre choix.

Bien entendu, chaque titre n'excède pas les 4 minutes tant le maelström sonore est intense. Mais attention, l'intensité générale est parfois troublée par quelques passages plus lents ici ou là ( assez brièvement je l'accorde ), comme sur le dernier titre doté d'une belle intro à la guitare acoustique et un chant qui saura vous donner quelques frissons. Chaque titre est carrément monstrueux, c'est tout bonnement jouissif ! La force d'un tel album ? La qualité des musiciens qui sont très loin d'être des manchots, ainsi que la qualité du son, qui retranscrit fort bien l'énergie et la puissance des compos. Comme quoi on peut faire du brutal black et avoir un son à la hauteur ( merci pour nos oreilles ) .
Une conclusion ? Pas de conclusions et pas d'alternatives : black metalleux, procurez vous d'urgence cet album si ce n'est déjà fait...