STÖMB Massive Disturbed Meta Art [ 2023 ] |
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CD Album Durée : 67.31 Style : Post-metal instrumental |
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Chronique : 08 mars 2023 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Attention !!! Personnes nerveusement sensibles, avec insuffisance cardiaque, ou sujets à des troubles neuropsychologiques ou à tendance morbide, insomniaque voire suicidaire, passez votre chemin, vous ne vous en remettrez pas !!! Cet album de STÖMB regorge de qualités indéniables, d’une exécution musicale exemplaire et d’un intérêt artistique évident et ambitieux, mais le style, la production et certains vocaux vous feront atteindre des sommets d’émotions plus ou moins étranges qui perdront votre esprit à tout jamais. J’utilise bien sûr un peu d’humour pour tenter de vous expliquer ce que j’ai ressenti lors des écoutes de ce disque, je dis les écoutes car impossible pour moi de me farcir les dix titres à la suite en une seule fois, car au bout de trois morceaux, la démence me guettait déjà… Alternant 2 EP et deux albums, ce Massive disturbed meta art est donc le troisième album des post-metalleux français de STÖMB et d’entrée nous montre le chemin pour pénétrer le royaume du délire, le bien nommé « The Realm of Delirium » où je déconseille fortement quelque hallucinogène ou psychotrope que ce soit, l’immersion est naturelle et les visions apparaîtront d’elles-mêmes, sans ingurgiter aucune substance, croyez-moi. Les riffs sont graves, décharnés, parfois dissonants pour un meilleur plongeon dans l’inconnu mais c’est surtout l’apport d’une voix féminine lyrique totalement incontrôlable (Laure Le Prunenec) qui englobe le spectre sonore et envoûte nos sens, nous entraînant irrémédiablement en un maelström de visions troublées et de sensations tordues. Très bien composé et joué, mais troublant à souhait. Heureusement l’atmosphère plus planante de « Sidereal lucid dreamer » apaise sensiblement nos sens et façonne un abri pour notre perception, l’ambiance devient respirable voire cristalline, tout comme l’intro de « Kaléidoscope » qui d’ailleurs n’aurait pas dépareillé sur la BO d’Interstellar. L’introspection temporelle se poursuit avec « The extantrasy » et ses sonorités très électro et hallucinatoires, troublant nos sens une fois encore et provoquant des images assez étranges devant nos yeux, tout comme ce « Meta Art » qui, malgré la sobriété des accords utilisés, engendre des effets visuels d’un autre monde synthétique, orné d’envolées d’un saxophone éthérique et hypnotique ainsi que d’une furie métallique finale, une apothéose grandiloquente et affolante. « In the eye of Aghemahra » nous enfonce dans une lourdeur implacable et broie nos corps en un marasme sonore assez dissonant et industriel, me rappelant la folie de certains morceaux de Neurosis, suivie instantanément d’une légèreté qui libère un peu notre esprit malmené, « An absence of sun » qui rappelle l’ambiance du film « Oblivion », d’où cet effet cinématographique et visuel de la musique de Stömb. Il y a vraiment matière à composer des vidéos avec la musique du groupe de par la richesse des compositions ici présentes. Les deux morceaux suivants sont liés par une même thématique, en tout cas dans mon ressenti, de par l’alternance de moments très mélodieux et d’autres plus sombres et saccadés, puisque pendant « Of absolute white », je fus happé à travers des hauteurs stratosphériques, comme si je me retrouvais à l’intérieur d’une capsule spatiale, quittant la Terre pour des mondes inconnus et inexplorés et sur « The altered », je me suis senti tel un oiseau d’un autre âge à survoler ces contrées intersidérales et inexplorées, comme survolant des montagnes et des décors insensés à fleur d’ailes immenses, belle sensation de projection astrale, à demi éveillée… Même sensation que dans la nouvelle de Lovecraft « Les Montagnes hallucinées », où des paysages et des images sont décrites mais ne sont ni connues ni prévisibles pour l’œil humain, à la limite du supportable pour notre appréciation juste humaine. « Transcendance » conclut ce périple introspectif d’une rare intensité, une façon de nous projeter dans le vide total, comme une larve qui surgirait soudain aveugle et sourd du cocon improbable d’une autre réalité, d’une autre mort pour une autre naissance… Alternant luminosité absolue et noirceur extrême, les furieux de STÖMB nous happent dans des mondes infernaux, entre rêverie et réalité, tantôt pour un voyage au travers des profondeurs de l’âme, tantôt pour des instants éclairés proches du bonheur ultime, de la plénitude des sentiments humains. La qualité visuelle des compositions mériterait d’être travaillée pour l’image, quitte à composer tout un court métrage autour de leur musique si intense. Il y avait longtemps qu’un groupe quasi-instrumental ne m’avait fait autant d’effet, tout cela est grandiose !!! Gros gros coup de cœur !!! |
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