CHRONIQUES ALBUMS

MONOLYTH se forme à 2006 dans le nord de la France. Après deux démos, un album, « Catch The Sun » et un EP, le groupe prend une pause entre 2011 et 2012. Le groupe fait son retour sur album en 2018 avec un nouveau line up dont le seul membre originel est aujourd'hui Amaury DURAND au chant. Afin de fêter les 15 ans de son premier album MONOLYTH décide de retourner en studio afin d'enregistrer à nouveau les morceaux de « Cath The Sun » sous le titre « We've Caught The Sun ».

MONOLYTH s'inscrit dans une démarche que l'on avait déjà pu apprécier chez certains groupes tels que HYPOCRISY, DIMMU BORGIR ou de manière partielle chez d'autres comme IN FLAMES. La démarche peut s'avérer payante chez certains. On n'est pas à l’abri d'un plantage frustrant en studio qui donne envie de rendre justice à certaines de ses compositions. Chez un groupe tel que MONOLYTH, la démarche peut être perçue différemment. Il ne s'agit pas d'un groupe au catalogue étoffé. On ne compte que deux albums originaux. Cette envie de redonner vie à ces morceaux vieux de 15 ans est peut-être une manière de donner envie à certains de se pencher sur ces titres passés peut-être un peu trop inaperçus aux yeux et aux oreilles du public à l'époque. Il faut admettre que la production de ce disque est pour le moins actuelle. Il s'agit d'un vrai travail professionnel et le résultat est à la hauteur des attentes. De ce point de vue, sans avoir pu écouter les versions originales, je me dois d'admettre que le résultat en valait la peine.

MONOLYTH évolue dans un style que vous pourrez tout de suite identifier comme étant proche d'un IN FLAMES ou DARK TRANQUILITY à leurs débuts. Le death suédois a frappé fort à une époque et a laissé des traces même si les groupes de cette vague ont évolué vers autre chose. Il n'empêche que certains ont pris une baffe et ne s'en sont pas remis. Il nous offre aujourd'hui, ou du moins il y a 15 ans dans ce cas, des compositions énergiques, puissantes, dynamiques mais toujours mélodiques. Le constat se fait dès les premiers riffs de « The Neverending Beginning ». La machine se lance très vite et fait l'effet d'un bulldozer lancé à pleine vitesse. L'efficacité est au rendez-vous. On rentre très vite dans ce style de composition car la mélodie s'allie à la puissance uniquement pour le meilleur. On se laisse ainsi prendre par cet album qui compile les bonnes idées et les bons morceaux comme « The Right To Bleed », « My Blackest Day » ou plus loin « Breathe » et « Wasted » Pour ne citer que ceux-ci. L'énergie est puissante et la dynamique est bonne. Cet album se veut relativement homogène dans un style bien défini.

En conclusion je dirai que MONOLYTH a très certainement bien fait de jouer la carte du ré enregistrement. Ces titres valent tous le coup d'être écoutés.