MONOLITHE Kosmodrom [ 2022 ] |
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CD Album Durée : 67.00 Style : Doom metal |
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TECHNIQUE |
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Chronique : 11 février 2023 , réalisée par IvanJack25 | ||||
Je préviens d’entrée les lecteurs de cette chronique, autant je détiens une certaine culture musicale développée, surtout dans le metal, autant je ne pipe pas une bille dans le metal extrême actuel et ses variantes, comme par exemple le Doom. Ce sont des styles vraiment crus pour moi que je ne comprends pas toujours (malgré le fait que j’ai vécu et adoré la période des premiers groupes du styles, mais c’était une autre vie..) et je reste fidèle à ce qui comporte des mélodies et une richesse harmonique. Mais ce groupe français, par cet album tout particulièrement m’a vraiment plu car, bien qu’on parle ici sans équivoque de Doom, lenteur et lourdeur, la musique est très visuelle et immersive, mélodieuse à souhait malgré le caractère glauque et oppressant, ce que je cherche de plus en plus en découvrant de nouveaux albums. Le groupe a déjà une sacrée longévité, et après huit albums en vingt ans d’existence, ce neuvième disque « Kosmodrom » s’impose comme un petit chef d’œuvre artistique où l’on plonge instantanément, découvrant un univers d’une profondeur abyssale. Je ferai un parallèle avec l’album « Pelagial » du groupe allemand The Ocean où j’ai éprouvé la même descente, la même immersion, à la différence que The Ocean nous faisait couler dans les fosses maritimes insondables et que Monolithe nous envoie dans l’espace intersidéral le plus inconnu. Quatre morceaux de dix minutes chacun et un de vingt-six minutes auraient pu réellement me rebuter mais le propos est tellement atmosphérique et propre à la rêverie introspective qu’on ne voit pas cette longueur des titres. Mention spéciale pour le premier morceau « Sputnik-1 », chanté presque entièrement (en alternance par le très bon et maîtrisé growl de Rémi Brochard) par la chanteuse London Lawhon et sa voix superbe, qui colle parfaitement à l’ambiance langoureuse et obscure. Un bonus 6 titres existe avec l’album « Kassiopea » et contient pas moins de six reprises toutes plus excellentes les unes que les autres. Dans l’ordre, le groupe nous propose une relecture de Kold (The Cure), Orion’s Misery (Metallica), Invasion AD (Carpenter Brut), Brave / Murder / Day (Katatonia), The Killing moon (Echo & the Bunnymen) et Spatial Cases (Massive Attack). A noter qu’Orion’s Misery est en fait la fusion d’Orion sur l’album Master of Puppets et My friend of misery du Black album de Metallica. Accordés très bas et tempo ralentis, cette relecture improbable force le respect et donne une belle autre dimension à la musique de Metallica, la grande classe ! Voilà, Monolithe m’ont réconcilié avec le Doom (faut dire qu’à part Candlemass, Katatonia ou My dying Bride, je n’en connais pas des masses…) et continuent à prouver leur talent et leur musique à part, et je suis de plus en plus heureux par le fait que le metal français est bel et bien vivant, présent, prolifique, talentueux, éclectique et monstrueusement inspiré ! |
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