GRANDMA'S ASHES
This too shall pass [ 2023 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 50.48
Style : Rock metal alternatif
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : https://www.facebook.com/nanyisnotdead https://grandmas-ashes.bandcamp.com
  Interview :
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 28 janvier 2023 , réalisée par IvanJack25
   
Après un premier EP très remarqué à sa sortie, nous voici en présence du premier album du trio féminin Grandma’s ashes, Eva Hägen (chant/basse), Myriam El Moumni (Guitares) et Edith Seguir (Batterie). Ces jeunes musiciennes ne font pas dans la mièvrerie et propose douze morceaux dont quelques interludes sympathiques de pur rock garage, agrémenté de touches pop, grunge et metal moderne bien sous-accordé.
 
J’ai d’ailleurs été très étonné car, après l’intro « A mon seul désir » a cappella à trois voix sonnant un peu médiéval dans l’intention, très léger, on plonge dans « Cold touch », un gros metal bien heavy, à la limite du stoner, totalement immersif, suivi du single « Aside » (regardez la video, ça faut le détour, des furies les petiotes !!!). On commence d’ailleurs à s’imprégner du style du groupe avec ce morceau, de ces couplets pop et ces refrains bien metal, un beau mélange des genres.
 
La lourdeur est l’ambiance commune ici, mais toujours un côté progressif quant aux changements de rythmiques, tour à tour ternaires et binaires, pour preuve « Borderlands » qui alterne noirceur et joie sautillante, avec une voix langoureuse et peu mélodique, plus axée vers l’émotion torturée.
 
C’est pour cela que « Spring Harvest » arrive à point nommé pour nous alléger un peu l’esprit, avec un refrain enfin mémorable, mélodieux et très accessible, c’est la chanson la plus facilement bankable d’ailleurs, sans pour autant être inintéressante, loin de là.
 
La recherche harmonique est de mise chez le trio, à la fois au niveau des successions d’accords de guitare que de gammes vocales alambiquées, comme dans « Cruel Nature » ou « La ronce », et toujours enrobée par ce côté intimiste qui nous immerge dans leur univers unique. Parfois un saxo défoncé colore l’atmosphère d’une ambiance enfumée et monochrome, « Interlude : Melt », les tempo (on dit les tempi ?) sont décharnés à force de ralentissements et de plongeons dans des abîmes insondables, comme sur « Caffeine », c’est glauque mais c’est bon.
 
Mais des morceaux tels « Lost at sea » nous rappellent que les filles devenues femmes (c’est en fait le thème récurrent des textes, comment faire pour passer de l’adolescence à l’âge adulte sans trop de fracas et de désillusion) savent user de mélodie et de douceur, cette ballade est magnifique, épique et force le respect quant à la pluralité de leur musique.
 
De premier abord assez complexe et introspectif, les progressions des ambiances variées et les vocaux d’Eva très alambiqués et personnels pourraient rebuter les moins ouverts d’esprits des auditeurs. Mais justement, cet album gagne vraiment à être écouté plusieurs fois, nous nous devons d’insister pour le comprendre, quitte à s’abandonner et plonger dans l’univers unique et inconnus des trois musiciennes. En tout cas, c’est un très bel effort artistique, une belle découverte pour moi. En live, l’énergie doit être d’une intensité folle !!!
 







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