CHRONIQUES ALBUMS

REDSPHERE a beau être un groupe français, la formation est basée à Nouméa, en Nouvelle Calédonie. Le groupe s'y forme en 2015. Il sort un premier EP en 2017, « Facts » puis un album en 2019, « Immortal Voids ». Le groupe travaille sous la direction de Damien RAINAUD. Ce français basé à Los Angeles est connu pour son travail en compagnie de DRAGONFORCE, BABY METAL, FEAR FACTORY et bien d'autres. Le combo revient en 2023 avec un nouvel EP, « Regnum Lupus » avec cette fois A.SA (AZZIARD) au chant et rien de moins que l'actuel batteur de FEAR FACTORY, Mike HELLER.

REDSPHERE bénéficie de d'un atout majeur avec cette production. Le son de ce disque est tout à fait impeccable. La puissance et la clarté sont là. Les instruments sont équilibrés entre eux et le résultat tout à fait à la hauteur de la puissance des riffs. Cette formation a tout d'un groupe professionnel à ce niveau.

REDSPHERE a décidé de miser sur un enregistrement court et efficace. On ne compte que 4 titres sur ce disques. On va à l'essentiel. On rentre dans le vif avec « Princes (Momento Mori) » sans faire de compromis. C'est propre et carré. On sent même l'influence d'un FEAR FACTORY dans la façon d'enregistrer et mixer. En effet, il n'y rien qui dépasse. On est bien dans le death mais un death propre comme rarement, presque mécanique. On est en tout cas face à une puissance rare chez un groupe de cette envergure et on sent chez ce combo une véritable envie de bien faire. « A Vicious Century » lui fait suite dans la même veine. REDSPHERE n'a rien envie de lâcher. L'intensité est bien là même si la propreté aurait voulu l'apaiser un peu. La maîtrise du mixage est au service des compositions et le résultat franchement puissant. On calme légèrement le jeu avec « War And Lies » en baissant un peu le tempo. Cela permet de saccader un peu plus les rythmiques et de récupérer un sacré groove. On conclue cet EP avec « A New Order » qui a tout du gros morceau en live. Le groove et les mélodies s'allient pour un morceau taillé pour le mosh pit. On obtient un mix d'une grande dynamique pour une conclusion foudroyante.

REDSPHERE signe un EP d'une grande précision et d'une puissance rare pour un groupe de cette envergure. Si le groupe ne fait parler de lui maintenant c'est que le metal est franchement mort.