SOULFLY
Totem [ 2022 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 40.05
Style : Death Metal
  Infos :
  Contact label : https://www.nuclearblast.com/fr
  Contact groupe : https://www.soulfly.com
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 25 août 2022 , réalisée par Chart
   
SOULFLY est de retour avec un douzième album studio. Le groupe nous avait laissé avec « Ritual » il 4 ans déjà. Mais on sait que Max CAVALERA a été occupé depuis, ,notamment avec son frère Iggor sur une tournée hommage aux premiers albums de SEPULTURA, de « Morbid Vision » à « Arise ». Et puis SOULFLY n'a pas été mis entre parenthèses puisque le groupe a joué en compagnie de Dino CAZARES de FEAR FACTORY lors d'une tournée américaine. Demander à Max CAVALERA d'arrêter de jouer de la musique c'est comme demander à un politicien d'arrêter de mentir, c'est tout juste impossible. Voici donc ce nouvel album, « Totem » en hommage à la nature, disponible chez Nuclear Blast.

Je ne vais pas vous mentir, depuis la sortie de « Savages » en 2013, SOULFLY et plus largement le travail de Max CAVALERA avait perdu mon intérêt. Pourtant, j'ai été un fan absolu du groupe jusqu'à « Conquer » en 2008 et du premier album de CAVALERA CONSPIRACY toujours la même année. Et puis avec le temps, j'ai trouvé les propositions musicales de moins en moins convaincantes. L'esprit punk death brutal a fini par avoir raison de mon attention. On écarte cependant l'excellent projet KILLER BE KILLED qui venait apporter un peu de renouveau dans la discographie de CAVALERA ces dernières années. Et puis, SOULFLY est de retour certes mais avec un line up qui ne compte plus désormais dans ses rangs le talentueux Marc RIZZO à la guitare. J'ai donc abordé ce nouvel album sans grande conviction mais par nostalgie peut-être, je m'y suis penché.

On rentre dans le vif avec quelques percussions en introduction de « Superstition » avant de se lancer tête baissée dans un morceau direct et très punchy. Bon, ici, pas grand chose de neuf par rapport à ce qui a été fait récemment. On est dans le thème et ça fonctionne bien. La voix de CAVALERA est moins puissante que par le passé mais l'age fait aussi que cela change naturellement. On poursuit avec la même stratégie dévastatrice avec « Scouring The Vile » et un premier invité, John TARDY de OBITUARY. SOULFLY a toujours été un groupe à invités. On reste dans cette logique et on pense à cet échange de pochettes entre « Arise » et « Cause Of Death » pour ceux qui connaissent l'anecdote. Les deux chanteurs étaient connectés depuis longtemps. Il était temps de les retrouver sur un même titre et c'est chose faite et bien faite. On poursuit avec « Filth Upon Filth » et on commence à retrouver quelque chose qu'on avait perdu. Le groove spécifique de SOULFLY commence à faire son retour et on commence à apprécier aussi la diversité de cet album. Les contrastes sont à nouveau plus nombreux. Zyon CAVALERA a fini de prendre ses marques et apporte enfin sa touche personnelle et on l'apprécie entre autre sur « Rot In Pain ». La structure du morceau est moins évidente qu'à l'accoutumé. On sent un titre travaillé et une envie de sortir à nouveau des sentiers battus. L'absence de Marc RIZZO est certes regrettables mais apporte aussi un nouveau défi. Arthur RIZK, aussi en charge de la production, s'est attelé à l'enregistrement des guitares. Son savoir faire se fait sentir. La touche est forcément différente mais ce changement de guitariste sans révolutionner totalement l'univers musical du groupe, apporte un souffle nouveau qui ne fait pas tant de mal que ça. Arrivé à « The Damage Done », je crois qu'on y est et qu'on peut dire que cet album apporte de la nouveauté dans la discographie du groupe. On retrouve l'esprit CAVALERA dans sa globalité sur cet album. Les références sont nombreuses. On a aussi bien quelques idées venues d'un passé lointain que d'un plus récent. Rassuré par ce retour on a plus qu'à se laisser emporter par le groove à l'ancienne de « Totem », les riffs saccadés de « Ancestors » ou le rapide « Ecstasy Of Gold ». C'est aussi le retour du morceau instrumental qui prend naturellement de le nom de « XII » ici. On conclue enfin par un morceau atypique de plus de 9 minutes 32, « Spirit Animal ». C'est le moment pour la tribu CAVALERA de se lâcher complètement et de lancer ses idées. SOULFLY qui nous propose un morceau en progression c'est finalement possible et ce à l'aide de quelques invités tels que Hornsman COYOTE, le chanteur serbe que l'on avait déjà apprécié sur le morceau « Moses » sur l'album « Prophecy ». On retrouve aussi en duo avec son beau père Richie CAVALERA et Leya CAVALERA, la petite fille, qui vient poser des growl sur l'album de son grand père. SOULFLY est une histoire de famille mais vous le saviez déjà.

SOULFLY fait un retour remarqué et si vous aviez perdu le groupe de vu, peut-être comme moi, retrouverez vous un peu de ce qui nous avait manqué avec eux. Il semblerait que poser Max CAVALERA dans la difficulté le pousse à aller plus loin. Cet album est une forme de renouveau et une certaine forme de retour aux sources. Je ne peux donc que vous inviter à (re)découvrir le groupe avec « Totem ».







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