WHISPERING TALES
A matter of time [ 2022 ]
  Pavillon 666 - metal rock webzine CD Album
Durée : 67.48
Style : Metal symphonique
  Infos :
  Contact label :
  Contact groupe : http://www.whisperingtales.com https://whisperingtales.bandcamp.com
 
 Pavillon 666 - metal rock webzine ORIGINALITE
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TECHNIQUE
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PRODUCTION
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EMOTION
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  Chronique : 24 mai 2022 , réalisée par IvanJack25
   
               Lorsque le premier album de Whispering Tales « Echoed of Perversion » sortit en 2010 et encore plus avec le deuxième « Mechanism » en 2014, j’avais été très emballé par leur style metal prog à tendance symphonique, leur univers années folles et ambiance « gangsters de Chicago » à l’époque de la prohibition, la qualité des compos originales et la voix de la chanteuse Lucy Freckles (Vétélé à l’époque), indéfinissable, unique et en tout point intéressante. A l’annonce de ce « A matter of time », je désirais à tout prix le chroniquer pour le découvrir lentement et l’apprécier comme un suite logique des deux premiers méfaits.
 
                Ma première impression (heureusement non prédominante) fut une belle déception en constatant que Lucy n’était plus la chanteuse du groupe et avait été remplacée par un chanteur Nicolas Caruana, et un deuxième Julien Tournoud sur deux morceaux (je n’ai d’ailleurs pas perçu la différence entre eux…), dont je ne fus pas spécialement fan à la première écoute.
                La seconde déception concerne les trois premiers morceaux, « The Spark », « Heap of ashes » et « Copper wire », qui, sans être mauvais du tout, ressemblent à tant de chansons de groupes du genre depuis les années 2000 qu’on en oublierait que c’est bien Whispering Tales qui les interprète.
                On pense en premier lieu à Sonanta Arctica, Epica, et Stratovarius, dans le genre speed mélodique et chant masculin haut perché et au timbre très aigu, un peu irritant à la longue, riffs efficaces mais un peu dépassés et refrains restant bien en tête, mais sans grande nouveauté…
                Je pleure presque car j’aime ce groupe, nom de Zeus !!!
                Mais Ô miracle, quelle belle surprise, on retrouve l’excellente Lucy sur « On the edge », magnifique de volupté sur ce titre lent et plus symphonique, grâce à l’apport d’un piano et de deux violoncelles, dont une partie jouée par Lucy et l’autre par Ema Olly. Quel bonheur de retrouver cette chanteuse, dont le chant a encore bien évolué, si bien qu’on croirait parfois entendre des intonations de Simone Simmons (Epica) fusionnées avec un accent anglais folk à la Annie Haslam (Renaissance). Superbe ballade mélodieuse à souhait et bourrée d’émotion, qui laisse ensuite place à un « Lazarus » un peu dans la veine du début de l’album mais en plus inspiré. Et cette inspiration n’aura de cesse de grossir jusqu’à la fin de l’album, un soulagement pour moi, car je n’aurais pas voulu faire une mauvaise chronique de ce groupe, il ne le mérite aucunement.
                « The Quantum Clock » prend direct aux tripes avec cette batterie endiablée et ces riffs et chorus de guitares assassins que n’auraient pas reniés Kamelot à la belle époque d’ « Epica », « The Black Halo » et « Karma ». On sent cette fascination du groupe avec l’espace-temps et ses singularités potentielles, un petit relent de science-fiction à la Bradbury qui n’est pas pour me déplaire et le côté symphonique, jusque là trop en retrait à mon goût, prend enfin toute sa dimension et son ampleur requise. Même chose pour « Embers », accueillant à nouveau Lucy dans un registre cette fois très metal symphonique et où l’on redécouvre toute sa large tessiture et sa technique jusque dans certaines envolées aigues de toute beauté. Une grande chanteuse, je le dis et le redis !!! J’adore également le passage final, duo d’accordéon et de violon pour une marche folk des plus endiablées, comme si nous avions fait un bon dans le temps et l’espace.
                Sur « Falling Dominos », je me prends à complètement apprécier la voix de Nicolas, qui dans ce registre grave et habité, permet de nous prouver cette autre facette, qui me fait d’ailleurs penser à la voix de Tony Kakko sur les premiers Sonata Arctica, suave et veloutée. Un très beau moment de musique où le guitariste Jérémie Chabod s’en donne à coeur joie de mélodies superbes et où le côté progressif avec ces sympathiques cassures de rythme reprend tout son sens…
                L’album se finit en beauté avec « Zugzwang », un titre très classe qui n’est pas sans rappeler la magnificence d’Angra période Fireworks. Le côté speed metal et les parties symphoniques alambiquées se marient à merveille, le batteur Gérald Coissard se révèle à nouveau d’une grande agilité technique, de superbes parties de piano agrémentent l’ensemble de la plus belle des façons et Nicolas nous ravit de ses hautes envolées beaucoup plus mélodieuses que sur les premiers morceaux, avec une voix largement mieux maîtrisée et moins forcée. Comme quoi, il ne faut pas toujours se fier à ses premières impressions, parfois trompeuses.
 
                Malgré la perte de ce côté expérimental et progressif qui m’avait tant plu auparavant, « A matter of time » s’apprécie au fil des écoutes, car à chaque fois quelques petits détails se découvrent, la musique des français étant tout de même assez technique et intense. Mention spéciale pour Stéphane Castelli, principal compositeur et bassiste du combo, qui fait vibrer sa quatre cordes comme rarement entendu dans un groupe de ce style. Si cela pouvait donner des idées aux autres groupes, français ou d’ailleurs, cela permettrait de redonner ses lettres de noblesse à cet instrument sous-estimé et trop souvent sous-mixé, sans lequel pourtant la musique serait totalement dénudée.
                A noter également la superbe pochette, dans une veine steampunk, post-industrielle et presque moderne à la fois, à l’instar de celle de Mechanism qui était déjà dans la même atmosphère. Je m’en vais faire une pétition pour que Lucy regagne à nouveau sa place au sein du groupe, aux côtés de Nicolas, pour le prochain album, parce qu’elle le vaut tant !!!







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