TRANZAT Ouh la la [ 2022 ] |
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CD Album Durée : 54.14 Style : Progressive Metal |
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Chronique : 11 mai 2022 , réalisée par Chart | ||||
Allons donc faire un tour du côté de Brest pour faire la connaissance de TRANZAT. Il s'agit d'un quatuor à l'allure sympathique quoique inquiètante qui nous propose son 3ème album dans un style progressif. A la fois décalé mais en même temps si bien fait, on ne pouvait pas passer à côté de ce « Ouh La La ». « Ouh La La » fait suite à « Hellfish Psychedelia » sorti en 2016 et « The Great Disaster » en 2018. L'expérience est là et il n'y a aucune surprise dans cette production impeccable. On est du côté du metal. Le groupe revendiquant des influences venues aussi bien de FAITH NO MORE que de MASTODON et DEVIN TOWNSEND, vous ne serez pas surpris de retrouver même dans cette production une belle façon de faire à la canadienne pour le coup. C'est propre et puissant comme il se doit. En même temps, KLONOSPHERE n'a pas pour habitude de nous proposer des groupes sortis de leurs caves voir de leur salle de bain. C'est avec 9 titres que TRANZAT se présente à nous. Comme je vous l'ai dit, ces musiciens ont de belles références et pour ma part c'est bien à DEVIN TOWNSEND que je pense le plus à leur écoute. Avec leur technique irréprochable, ces musiciens construisent des riffs alambiqués pour des morceaux complexes mais néanmoins efficaces. « Shall We Dance ? » ouvre cet album avec un ton déjà décalé. On perçoit une touche d'humour dans le chant mais on se laisse aussi subjuguer par le talent des musiciens qui mélangent un esprit 50's et totalement moderne. Et ce n'est que le début car « Loabster Beaujolais » pousse d'un cran cette espèce d'univers quelqu'un peu absurde mais très bien dirigé. On retrouve d'ailleurs quelques chœurs bien sentis sur les refrains qui viennent accentuer la folie de titre. « Mr Awesome » se fait un peu plus conventionnel avec son tempo un peu plus bas. Il n'en demeure pas moins un titre percutant ne serait-ce que ces impressionnants soli et cette capacité de faire évoluer les ambiances avec une facilité déconcertante. « Climbing Tibetan Mountains To Learn The Secrets Of The Mind » n'a rien d'un morceau dans lequel seraient récités des mantras. C'est même plutôt l'inverse. On est sur des bases assez heavy metal entraînantes qui vous font hocher la tête durant toute la durée de ce titre. Et on continue son mouvement de tête sur « Lord Dranula » qui avait été choisi pour représenter l'album avant sa sortie. Là encore on retrouve un certain classicisme avec un esprit un peu décalé comme cette mélodie de « Joyeux Anniversaire » qui vient trancher avec l'ambiance assez sombre de ce titre. On continue le trip avec « Morning Glories », « My Dear Washer » avec ses soupçons de jazz avant de s'embarquer dans les 6 minutes du très énergique « Pillow Fight ». On conclue enfin avec « Global Warming ». On démarre ces 8 minutes 45 doucement avant la lancée du morceau à proprement parlé. On est sur une progression constante pour un titre particulièrement bien pensé, comme l'ensemble à vrai dire. On varie encore une fois les ambiances, apportant ainsi des contrastes. C'est en tout cas une belle façon de conclure cet album si singulier. TRANZAT nous livre un album hors du commun qui mérite de traverser les frontières. Le groupe vient peut-être de Brest mais son talent est suffisamment exceptionnel pour trouver son public au-delà de la France. Je me demande ce qu'en penserait Devin TOWNSEND justement... |
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